Thèse soutenue

La consolidation en microfinance : le cas africain
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Auteur / Autrice : Corine Kendo
Direction : Chicot M. Eboué
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 09/12/2014
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SJPEG - Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEREFIGE - Centre Européen de Recherche en Economie Financière et Gestion des Entreprises (Metz)
Jury : Président / Présidente : Udo Steffens
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Ory, Marie-Thérèse Um Ngouem
Rapporteurs / Rapporteuses : Désiré Avom, Dhafer Saidane

Résumé

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Cette thèse part du constat selon lequel, malgré le développement important du secteur de la microfinance ces deux dernières décennies, sa performance auprès des pauvres reste faible, notamment en Afrique. Malgré son essor, il y existe une multiplicité d’acteurs de petite taille, ayant des portefeuilles de produits financiers relativement peu diversifiés et adaptés au financement des activités génératrices de revenu des populations à situation précaire et des ménages pauvres. De plus, les profits réalisés restent faibles, limités et les capacités d’autofinancement sont instables et limitées. La solution à ces différentes sources d’inefficacité nous semble résider dans le choix de l’option de la consolidation du secteur de la microfinance africaine.Cette thèse s’intéresse donc à la consolidation de l’industrie de la microfinance, avec comme principal but, l’amélioration de l’inclusion financière des pauvres. On admet que la consolidation peut améliorer les performances des institutions de microfinance, et contribuer efficacement à réduire le taux de pauvreté. Notre travail s’inscrit au cœur du débat initié entre l’approche « welfariste », et l’approche « institutionnaliste » de la microfinance, et démontre que non seulement l’atteinte du double objectif à savoir, l’obtention de la soutenabilité financière et l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres, est possible, mais aussi que son impact n’est finalement pas une illusion.Pour illustrer cet objectif, nous avons tout d’abord examiné le secteur de la microfinance en identifiant les motifs de la consolidation (Première Partie). Puis nous avons développé et évalué les formes de consolidation en microfinance (Deuxième Partie). Cette étude s’est principalement inspirée des leçons relatives à la consolidation des secteurs bancaires américain, européen, et africain. L’examen des motifs de la consolidation en microfinance porte essentiellement sur les questions de la segmentation de l’offre, de la formation des microstructures de marchés, des performances limitées du secteur de la microfinance. L’analyse des formes consolidation s’intéresse à l’évaluation comparative de l’efficacité des IMF, à la présentation de l’approche « fédérale des caisses coopératives », et de l’approche commerciale des IMF en vue de leur transition au statut de banque de microfinance.Ces différentes formes de consolidation des IMF assurent la mise en place et le développement des institutions de grande taille, qui réduiront le taux d’exclusion financière et produiront probablement des effets positifs sur la croissance économique, et le niveau de vie des agents économiques.