Thèse soutenue

Vivre (dans) des campagnes plurielles : Mobilités et territoires dans les espaces ruraux. : L'exemple de la Sierra de Albarracín et du Limousin

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Auteur / Autrice : Greta Tommasi
Direction : Nathalie Bernardie-TahirFrédéric Richard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 11/12/2014
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés et Organisations (Limoges ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale
Jury : Président / Présidente : Rafael Viruela Martinez
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Cognard
Rapporteurs / Rapporteuses : Monique Poulot, Pascal Chevalier

Résumé

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Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, un renouveau des fonctions et des représentations s'impose dans les campagnes européennes. Malgré la pluralité des dynamiques territoriales, elles sont devenues des espaces attractifs et accueillent de nouvelles populations aux profils hétérogènes. Ces installations s'insèrent dans un contexte sociétal de mobilité et peuvent être motivées par la recherche d'aménités environnementales, mais aussi suivre des logiques économiques. Elles recomposent les espaces ruraux et introduisent de nouveaux modes de vivre les campagnes. Par la comparaison de deux territoires ruraux, l'un en Limousin, à proximité de la Montagne limousine, l'autre dans le sud de l'Aragon, dans la Sierra de Albarracín, ce travail analyse les rapports spatiaux qui se développent dans des espaces ruraux investis par des flux migratoires. L'accent est mis sur les modalités de cohabitation et les relations au territoire qui structurent un espace partagé par des groupes sociaux qui l'habitent, le pratiquent, y tissent des liens de manière différente, laissant apparaître des clivages. Cette hétérogénéité ressort par l'analyse des mobilités spatiales, qui influencent les représentations territoriales et est source de nouvelles formes d'inégalités. Dans un contexte où la mobilité redéfinit les relations aux territoires, les ancrages deviennent réversibles, mais de nouvelles formes d'investissement apparaissent et permettent de construire et légitimer l'« être d'ici ». Ces évolutions représentent un enjeu croissant pour les territoires ruraux et pour les politiques d'accueil, qui font face à de nouvelles formes d'inégalités et de stratification sociale.