Thèse soutenue

La pensée de Hanshan Deqing (1546-1623) : une lecture bouddhiste des textes confucéens et taoïstes

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Auteur / Autrice : Yunyan Hiu
Direction : Frédéric Wang
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 07/11/2014
Etablissement(s) : Paris, INALCO
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Equipe d'accueil ASIEs (Paris)
Laboratoire : ASIES / ASIES EA 4512
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Wang, Jean-Noël Robert, Christian Soffel, Vincent Durand-Dastès, Sylvie Hureau
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Noël Robert, Christian Soffel

Résumé

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Hanshan Deqing 憨山德清 (1546-1623), est l’un des « Quatre moines bouddhistes éminents » de la fin de dynastie Ming, en Chine qui avaient pris conscience de l’importance et de la nécessité d’une conciliation entre les trois enseignements chinois que sont le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme. Ses annotations du Zhuangzi, du Daode jing, de l’Invariable Milieu et de La Grande Étude demeurent très importantes pour l’étude des tentatives de syncrétisme des trois enseignements. Il fut en effet le premier moine à avoir rédigé autant de commentaires des classiques taoïstes et confucéens afin de montrer que de nombreuses idées de ces deux enseignements d’origine chinoise sont similaires à celles de la pensée bouddhiste. Il est aussi l’auteur d’une dissertation qui démontre la possibilité du rapprochement entre les trois enseignements, tout en maintenant la précellence du bouddhisme. En étudiant de près tous ses commentaires non-bouddhistes et sa dissertation à propos des trois enseignements, nous avons constaté que le moine avait transformé la pensée taoïste et la pensée confucéenne en des doctrines quasi bouddhistes, proches tantôt du Grand Véhicule, tantôt du Petit Véhicule, en fonction des passages examinés. Certains concepts bouddhistes sont très récurrents dans ses commentaires non-bouddhistes. Hanshan Deqing montre que les auteurs des classiques taoïstes et confucéens qu’il annote avaient déjà pressenti l’importance des concepts qui sont au cœur de la pensée bouddhiste et permettent d’atteindre l’illumination ou de conduire des pratiques sotériologiques. À travers ces commentaires, on décèle l’intention de Hanshan Deqing : porter à la connaissance des lettrés, des taoïstes, voire des adeptes bouddhistes eux-mêmes, les procédures permettant d’accéder à l’Éveil, pour ensuite aider d’autres êtres à sortir de leur égarement et de leur attachement au monde.