Thèse soutenue

Afficher sa souveraineté : entente, malentendu et rupture : le Tchad face à la mission de sécurisation de l'ONU (MINURCAT)
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Auteur / Autrice : Anaïs Laacher
Direction : Bertrand Badie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique. Relations internationales
Date : Soutenance le 27/11/2014
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches internationales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Delphine Placidi
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Badie, Frédéric Charillon, Thomas Lindemann, Jean-Marc Marill
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Charillon, Thomas Lindemann

Résumé

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Pays fragile par excellence, le Tchad, dont le niveau de développement est parmi le plus bas au monde, pourrait se résumer par la formule d’Helman et Ratner utilisée dans leur article Failed States paru en 1994, comme un État « simplement incapables de fonctionner en tant qu’entités indépendantes ».Alors pourquoi a-t-il demandé le retrait de la MINURCAT, la mission de sécurisation européenne et onusienne déployée sur son sol en 2008. Nous postulons que la conséquence négative de la relation entre ces deux acteurs, matérialisée par l’exclusion de la MINURCAT, est à chercher dans une étude de la nature des espaces de rencontre et leurs effets, directs ou indirects, sur le Tchad. En effet, cette thèse met l’accent sur le caractère systémique du lien social entre le Tchad et les Nations unies et entend ainsi catégoriser les espaces de mise en relation comme un système à trois variables : la socialisation, l’éloignement et la rupture. L’analyse de la rencontre en termes de « spatialité » permet l’étude du lien entre « les temps et les lieux symboliques de l’interaction », qui donne la possibilité d’établir les motivations d’agir et les modes de formulation. Ces derniers consacrent l’établissement d’un nouveau langage : celui de la revendication d’une souveraineté qui ne soit pas de façade et de sa reconnaissance par la communauté internationale. Il conviendra d’étudier, d’une part, la formation progressive de cet espace de jugement et, d’autre part, la volonté manifeste de contrer le déni de reconnaissance qui permet au Tchad d’achever son rapport à sa souveraineté.