Thèse soutenue

Les représentations des dirigeants en matière de croissance et de gouvernance à l'origine des trajectoires des start-up

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Auteur / Autrice : Caroline Tarillon
Direction : Jean-Pierre Boissin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 26/11/2014
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de gestion (Grenoble ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches appliquées à la gestion (Grenoble) - Centre d'études et de recherches appliquées à la gestion
Jury : Président / Présidente : Anne Bartel-Radic
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Copin, Jonathan Levie
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Guieu, Karim Messeghem

Résumé

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Les start-up représentent un vivier important de création d'emplois et de richesses. La forte hétérogénéité de leurs trajectoires conduit à s'interroger sur les éléments à l'origine du processus de croissance. La plupart des recherches antérieures réalisées sur cette question soulignent le rôle central du dirigeant, essentiellement en termes de capacité à perdre le contrôle au sein de l'entreprise et de motivation à la croissance. En s'inscrivant dans le cadre d'analyse de la gouvernance élargie, qui invite à prendre simultanément en compte les visions coercitives et cognitives de la gouvernance, cette recherche s'intéresse aux profils des 2703 dirigeants de start-up ayant été soutenues par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche entre 1999 et 2012. L'objectif principal est de comprendre les liens qui existent entre les représentations de ces dirigeants en matière de croissance et de gouvernance et les trajectoires de leur société. Les résultats mettent en évidence l'existence de quatre idéaux-types d'entrepreneurs. Les indépendants ont une vision cognitive de la gouvernance et considèrent que les actionnaires doivent avoir un pouvoir habilitant d'apport de compétences, de connaissances et de réseau. Ils attendent de la croissance qu'elle leur offre une indépendance plus forte, et sont à la tête d'une société ayant connu une certaine croissance dans le passé ; ils ne sont plus réellement motivés pour continuer à la faire croitre. Les collectifs ont une vision hybride de la gouvernance, centrée principalement sur le rôle coercitif managérial des actionnaires mais aussi sur leurs apports cognitifs. Ces dirigeants ne voient la croissance que de manière positive et, contrairement aux indépendants, si leur société n'a pas encore connu la croissance, ils y sont fortement motivés. Les managers ont uniquement une vision coercitive financière de la gouvernance ; ils anticipent la croissance comme un moyen de consolider une société qui a déjà vu sa taille fortement augmenter par le passé. Leur motivation à la croissance est également très élevée. Finalement, les autocentrés n'accordent qu'un rôle extrêmement faible aux actionnaires ; ils ont une vision négative de la croissance, sont à la tête d'une société qui n'a pas connu de croissance passée et ne souhaitent pas que cela change dans le futur. En conclusion, nous observons des relations fortes entre les représentations des dirigeants en matière de gouvernance et de croissance, et les trajectoires des start-up qu'ils dirigent.