Thèse de doctorat en Religions et systèmes de pensée
Sous la direction de Mohammed Hocine Benkheira.
Soutenue en 2014
à Paris, EPHE , dans le cadre de École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) .
Le président du jury était Jean-Patrick Guillaume.
Les chercheurs, qui se sont intéressés avec tant de sollicitude et de vivacité à l'étude des oeuvres d'al-Ġazâlî et d'Ibn Ruchd, et qui ont fourni, sur ce vaste sujet, tant d'ouvrages originaux, d'éditions et de traductions qui font autorité en chaque matière, semblent avoir négligé une étude pourtant évidente et dont l'intérêt n'égale pas moins celui des autres études. C'est la conjugaison d'al-Mustaṣfâ min uṣûl al-fiqh d'al-Ġazâlî et de Muḫtaṣar al-Mustaṣfâ d'Ibn Ruchd. La question qui se pose peut être résumée ainsi : Comment examiner les présupposés qui peuvent receler les données de cette conjugaison , Ou encore : Quelles sont les conséquences des observations pour l'évaluation de cette conjugaison ?Toutes les études réalisées nous confirment que la relation liant al-Ġazâlî et d'Ibn Ruchd était née de «Tahâfut al-falâsifa» et de «Tahâfut al-Tahâfut». Cependant , Ibn Ruchd avait écrit un livre s'intitulant «Muḫtaṣar al-Mustaṣfâ» (l'Abrégé de la Quintessence de la théorie légale) en 1157 qui est, comme son titre l'indique, un abrègement d'«al-Mustaṣfâ min uṣûl al-fiqh» (la Quintessence de la théorie légale) d' al-Ġazâlî, écrit en 1109. Pourquoi donc, malgré l'abondance des recherches sur ce sujet aucune d'elles n'a mentionné ou fait état de cette évidence , pourquoi, ni les spécialistes d'al-Gazâlî, ni ceux d'Ibn Ruchd, n'ont pu tirer cette question au clair ?
Al-Ġazâlî and Ibn Ruchd : the transmission of the legal theory in the medieval Islam : Essay of partial translation of «al-Mustaṣfâ» of al-Ġazâlî (the Quintessence of the legal theory) with reference to «Muḫtaṣar al-Mustaṣfâ» of Ibn Ruchd (theSummary of the Quintessence)
Today, the first concern of the researchers is not any more the need to identify the characters of Ibn Ruchd. The studies carried out on this subject are largely sufficient, even if innovations are always possible. The latin Middle Age saw in him «the commentator of Aristote». It seems that he found the term most adequate to indicate, with the clean direction of the word, its philosophical activity. The researchers, who where interested with so many sollicitude and promptness under investigation works of al-Ġazâlî and Ibn Ruchd, and which provided, on his vast subject, so much of original works, editions and translations which make authority in each matter, seem to have neglected a study however obvious and whose interest does not equalize less that of the other studies. It is the conjugation of «al-Mustaṣfâ min ʿilm al-usûl» of al-Ġazâlî and «Muḫtaṣar al-Mustaṣfâ» of Ibn Ruchd. So why thus, in spite of the abundance of research on this subject did none them mention of mentionned this obviousness ? Why, neither could the specialists in al-Ġazâlî, nor those of Ibn Ruchd, draw this question with light ?
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2014 par E.P.H.E à [Paris]
Al-Gazâlî et Ibn Ruchd : la transmission de la théorie légale dans l'islam médiéval : essai de traduction partielle d'al-Mustasfâ "la Quintessence de la théorie légale" d'al-Gazâlî avec référence au Muhtasar al-Musta sfâ "l'Abrégé de la Quintessence" d'Ibn Ruchd