Thèse soutenue

Les femmes en Champagne pendant l’Age du fer et la notion de genre en archéologie funéraire : (derniers tiers du Vie – IIIe siècle av. J.-C.)
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Auteur / Autrice : Chloé Belard
Direction : Stéphane Verger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Mireille David-Elbiali
Examinateurs / Examinatrices : Mireille David-Elbiali, Stéphane Verger, Jean-Paul Demoule, Christopher Scarre, Laurent Olivier

Résumé

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La finalité de ce travail est de proposer une nouvelle méthode d’étude des ensembles sépulcraux fondée sur la notion de genre. Cette notion induit tout d’abord la reconsidération des catégories d’analyse archéologiques des tombes « féminines » et « masculines ». L’utilisation de ces catégories n’est en effet pas justifiée à partir des données matérielles funéraires champenoises, puisque tous les défunts ne sont pas pris en compte par cette attribution. Preuve en est la part importante d’individus dits « indéterminés » dans les nécropoles. Aussi, la notion de genre permet de mettre en évidence le caractère multiple de l’identité sociale des défunts matérialisée dans les sépultures et les ensembles mobiliers. La représentation funéraire d’un défunt est réalisée en fonction de la reconnaissance collective, par les membres de son groupe, de sa catégorie de genre en même temps que de son âge et de sa classe sociale. L’impact de ces différentes variables sur les pratiques funéraires doit ainsi être recherché. Et la catégorie hiérarchique funéraire des défunts, déterminée de manière globale grâce au nouvel outil de représentation graphique semi-logarithmique, constitue en fait une variable fondamentale dans la formation des ensembles mobiliers et en particulier des assemblages d’éléments de parure. Développer une méthode d’analyse s’intéressant à la structure hiérarchique des ensembles sépulcraux permet de prendre en compte tous les individus d’une même population funéraire et donc forcément les femmes, qu’elles aient été inhumées sans objet ou bien encore dans des tombes à char.