Thèse soutenue

Chansons dites « populaires » imprimées à Paris entre 1848 et 1851,approche stylistique et métrique

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Auteur / Autrice : Romain Benini
Direction : Éric Bordas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue Française - Stylistique
Date : Soutenance le 05/12/2014
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Brigitte Buffard-Moret
Examinateurs / Examinatrices : Éric Bordas, Brigitte Buffard-Moret, Jacques Dürrenmatt, Alain Vaillant, Benoît de Cornulier
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Dürrenmatt, Alain Vaillant

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif du travail est d’aborder la chanson du XIXe siècle à partir de la notion de populaire : au cours de la première moitié du siècle, les deux objets (chanson et populaire) semblent devenir interdépendants, et contribuent chacun à la représentation de l’autre. Le populaire résistant à une définition stable, on a opté pour une contextualisation de sa compréhension, et son association avec le genre chanson, devenue presque évidente de nos jours, a donc été questionnée à partir d’un corpus numérisé de plus de 600 textes réunis en fonction de considérations d’ordre historique, bibliographique, et discursif. Après avoir explicité l’importance du texte dans l’analyse de la chanson et les critères de sélection du corpus, on s’est attaché à questionner le populaire comme notion, dans la synchronie avec les chansons étudiées, pour mieux comprendre les enjeux de cette dénomination, avant d’observer la représentation construite, par la chanson elle-Même, de son interdépendance avec le peuple. L’approche stylistique qui est proposée ensuite amène, avec la question de la singularité, celle de l’auctorialité, de sa validité pour l’analyse des chansons imprimées entre 1848 et 1851, ainsi que de ses représentations et des enjeux qu’elles suppose dans la situation et l’historicité de ces productions. En lien avec ces questions, le traitement des textes par auteur permet d’observer également les divers types de circulations, de reprises, et d’éléments communs dans le corpus constitué, ce qui soulève le problème d’une écriture à l’intérieur de laquelle certains éléments sont disponibles pour tous les acteurs et marquent l’appartenance à un champ discursif conscient et revendiqué (en l’occurrence celui des chansonniers populaires). C’est pour approcher plus précisément cette question des formes qui apparaissent comme collectives ainsi que celle de la complexité sémiologique de l’écriture chansonnière que l’analyse métrique est décisive, parce qu’elle apporte un outil méthodologique propre à dégager des récurrences massives à l’intérieur d’un corpus, récurrences qui peuvent renseigner sur la pratique et la perception de l’écriture versifiée en synchronie, et en regard desquelles d’autres configurations minoritaires sont envisageables dans leur hétérogénéité.