Thèse soutenue

Du texte à la carte : contribution de la géographie à la traduction spatiale de la loi Littoral : application en Bretagne
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Auteur / Autrice : Céline Eymery
Direction : Catherine Meur-FérecLouis Brigand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 26/11/2014
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la mer (Plouzané, Finistère)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littoral, environnement, télédétection, géomatique (Plouzané, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Lydie Goeldner-Gianella
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Meur-Férec, Louis Brigand, Philippe Deboudt, Loïc Prieur, Samuel Robert, Catherine Bersani
Rapporteurs / Rapporteuses : Lydie Goeldner-Gianella, Philippe Deboudt

Résumé

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Cette thèse propose une contribution de la géographie à la traduction spatiale de la loi Littoral. Depuis de nombreuses années, le littoral est devenu un espace sous pression. La loi no 86-2 du 03 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral est venue encadrer les usages du sol en bord de mer en autorisant le développement d’une urbanisation raisonnée tout en protégeant des espaces naturels. Afin de réglementer l’usage des espaces littoraux, par nature variés, cette « loi-cadre » a été volontairement conçue et rédigée avec des notions imprécises (l’agglomération, les espaces proches du rivage, les coupures d’urbanisation, etc.). Cette imprécision a fait et fait toujours l’objet de problèmes d’interprétation par les différents acteurs (les élus, les services de l’État, les propriétaires privés, etc.). L’esprit de la « loi Littoral » encourage à tenir compte des spécificités des territoires pour interpréter les notions de cette loi et les traduire dans les documents d’urbanisme. Dans ce contexte, la question de l’apport de la géographie dans l’interprétation de cette loi, notamment par la spatialisation de ces notions, se pose donc avec intérêt. L’hypothèse selon laquelle l’interprétation de la loi Littoral peut être éclairée par la « géographie juridique » est formulée. La thèse cherche à démontrer par des approches théoriques et méthodologiques que la géographie, au moyen de l’analyse spatiale et de la cartographie, permet d’apprécier ces notions en fonction des spécificités locales et des choix faits pour développer et préserver chaque territoire. Ainsi, l’utilisation de critères géographiques peut guider les acteurs vers une interprétation en adéquation avec la réalité des territoires. Dans cette optique, des outils et des méthodes de traitement de l’information spatiale sont utilisés à l’aide d’un système d'information géographique (SIG) pour cartographier des critères de géographie et tester différents seuils. La démonstration, mise en application sur des communes littorales bretonnes, met en avant que le choix des critères et des seuils dépend indéniablement du projet de territoire.