Thèse soutenue

Description et étiologie des exostoses oro-faciales : exemple d'une population thaïlandaise

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Auteur / Autrice : Anneliese Léonard
Direction : Jaroslav BruzekPriscilla Bayle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie biologique
Date : Soutenance le 27/10/2014
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-I (1971-2013)
Laboratoire : De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (Talence)
Jury : Président / Présidente : Véronique Dupuis
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Adalian, Lionel Hautier, Christopher Knüsel
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Crubézy, Christopher Dean

Résumé

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Cette thèse vise à participer à une meilleure connaissance des exostoses oro-faciales comme variation anatomique et préciser leur possible utilisation en anthropologie biologique. Une nouvelle méthodologie a été conçue pour faciliter leur enregistrement tant sur restes squelettiques qu’individus vivants. L’étude a été réalisée sur une population thaïlandaise : la collection anatomique de référence de la faculté de médecine de Chiang Mai. Cette population a été choisie pour ses hautes fréquences et forte expressivité des exostoses oro-faciales, ainsi que son homogénéité génétique. Les exostoses oro-faciales ont été évaluées par présence/absence et métriquement. Leur relation au sexe, à l’âge et entre leurs différents types est détaillée et les étiologies discutées. La composante génétique est évaluée sur la base de l’homogénéité populationnelle et les liens entre exostoses et variations anatomiques dentaires et crâniennes. La composante environnementale inclut des données sur l’alimentation, le stress occlusal et la santé orale. Les exostoses oro-faciales apparaissent comme un ensemble de caractères liés entre eux et très influencés par l’âge. Toutes les exostoses sauf l’exostose palatine sont significativement liées au sexe avec prédominance masculine. Les exostoses oro-faciales n’appartiennent pas aux variations hyperostotiques. Les liens récurrents avec certaines variations anatomiques dentaires suggèrent une base génétique. Les exostoses oro-faciales émergent préférentiellement quand un maximum de dents saines et peu usées sont présentes, mais l’édentation de large étendue ne réduit pas leur prévalence, ni leur expressivité. L’influence environnementale locale n’est pas caractéristique d’un stress fonctionnel. Le régime traditionnel asiatique pourrait être une influence conséquente par son caractère promoteur du tissu osseux. La double participation génétique et environnementale au processus étiologique suggère que les exostoses oro-faciales appartiennent aux variations quasi-continues.