Thèse soutenue

Mixité, égalité et genre dans les espaces du loisir des jeunes : pertinence d'un paradigme féministe

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Auteur / Autrice : Édith Maruéjouls-Benoit
Direction : Guy Di Méo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine
Date : Soutenance le 23/10/2014
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Aménagement, développement, environnement, santé et sociétés (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Augustin
Examinateurs / Examinatrices : Guy Di Méo, Raymonde Séchet, Francine Barthe-Deloizy, Yves Raibaud, Fabienne Brugère
Rapporteurs / Rapporteuses : Raymonde Séchet, Francine Barthe-Deloizy

Résumé

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Les discours scientifiques et politiques sur la jeunesse s’attachent généralement aux problématiques de déviance, comportements à risque, délinquance et décrochage scolaire et oublient le plus souvent l’aspect heuristique de la variable genre. L’analyse de la répartition des filles et des garçons dans les espaces, équipements et temps de loisirs de trois communes périphériques de l’agglomération bordelaise montre l’hégémonie des garçons sur les loisirs organisés et le décrochage massif des filles à l’entrée au collège. Tout se passe comme si les garçons investissaient les espaces publics lorsqu’ils ne trouvent plus de réponses dans des pratiques encadrées, alors que les filles disparaissent de ces espaces et se replient vers la sphère privée. S’inscrivant dans une approche de géographie sociale, la thèse développe la pertinence d’une approche féministe comme paradigme scientifique dans la compréhension d’une territorialité différenciée femmes/hommes dans l’espace public. A travers une enquête de terrain comparative de la fréquentation des espaces et équipements des loisirs des jeunes, la recherche interroge les politiques publiques sur les notions de mixité et d’égalité réelle entre les filles et les garçons dans notre société. L’étude met en avant quatre constats forts : l’inégalité, l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles. La non mixité et le renforcement des inégalités, les activités non mixtes masculines sont beaucoup plus importantes que les activités non mixtes féminines. L’invisibilité et le décrochage des filles : Les filles décrochent à partir de l’entrée en sixième, elles disparaissent des équipements et espaces publics destinés aux loisirs des jeunes. La performativité du genre : La constitution d’espaces de loisir spécifiquement masculin et la valorisation des « cultures masculines » représentent l’essentiel de la pratique jeunesse autonome et en accès libre.