Thèse soutenue

Langues d'immigration et rapport au territoire : le cas des communautés migrantes européennes dans l'agglomération de Bordeaux

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Auteur / Autrice : Antoine Pascaud
Direction : Alain Viaut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 31/01/2014
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur la langue et les textes basques (Bayonne, Pyrénées Atlantiques)
Jury : Président / Présidente : Salih Akin
Examinateurs / Examinatrices : Alain Viaut, Christine Deprez, Christian Lagarde, Michel Bruneau
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Deprez, Christian Lagarde

Résumé

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Les langues d'immigration sont une catégorie spéciale de langues minoritaires, caractérisées par le fait qu'elles peuvent être majoritaires dans leur pays d'origine. C'est d'ailleurs pour cette raison que le Conseil de l'Europe, dans sa Charte Européenne des Langues Régionales ou Minoritaires, a choisi de ne pas les intégrer en argumentant que leur statut officiel, ou du moins majoritaire, dans leurs Etats d'origine suffit à assurer leur protection et à leur promotion. Néanmoins, les locuteurs de ces langues, en contexte de migration, sont tout de même en position de minorités. L’étude de ces dernières revêt alors toute son importance. Comment les locuteurs parlent-ils, protègent-ils et enseignent-ils leurs langues d'origine ? Quelle représentation de leurs langues ont-ils ? Peut-on, pour mieux comprendre ces phénomènes linguistiques, catégoriser les migrations et ainsi différencier plusieurs types de communautés ? Une diaspora se différencie-t-elle d'une migration économique par ses pratiques linguistiques ? Un modèle est-il envisageable ? Le rapport au territoire de ces communautés sera central dans ce questionnement. Trois communautés migrantes d'origine européenne seront étudiées pour essayer de répondre à ces questions. Le choix de ces dernières est représentatif de différentes configurations migratoires mais aussi culturelles et, évidemment, linguistiques. Les concepts de diaspora et de communauté transnationale seront analysés. Le choix de travailler sur des langues européennes découle d'un raisonnement simple. Le statut de citoyen de l'Union Européenne des locuteurs de ces langues leur confère le droit de circuler librement dans les Etats membres et cette mobilité intra-communautaire va aller crescendo au fil des années jusqu'à devenir - ne l'est-il pas déjà ? - un enjeu capital de l'UE. De plus, la proximité culturelle, religieuse et linguistique de ces communautés vis-à-vis de la France, ainsi que la proximité géographique des territoires d'origine et d'accueil sont des éléments à prendre en compte.