Thèse soutenue

La diffusion de l'art du second atelier de sculpture de Silos dans le nord de l' Espagne

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Auteur / Autrice : Charlotte de Charette
Direction : Jacques Lacoste
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 21/01/2014
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur les archéomatériaux (France)
Jury : Président / Présidente : Philippe Araguas
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Lacoste, Quitterie Cazes, María Ángela Franco Mata, Laurence Cabrero-Ravel
Rapporteurs / Rapporteuses : Quitterie Cazes, María Ángela Franco Mata

Résumé

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Dans le dernier tiers du XIIe siècle, la sculpture romane espagnole connaît un renouvellement de grande ampleur qui aboutit à la création de véritables chefs-d’œuvre et suscite une production d’une exceptionnelle fécondité. Au monastère de Silos eurent lieu à cette époque d’importantes transformations, au cours desquelles intervint un des plus grands sculpteurs de la période : le Second Maître de Silos. Celui-ci, fut, avec Maître Mathieu à Compostelle, le principal inspirateur d’un vaste courant de sculptures qui envahit tout le Nord de l’Espagne, à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle. La prospérité que connaît alors le pays entraîne en effet un développement considérable de l’activité architecturale. En Aragon, en Navarre, en Vieille-Castille, les sculpteurs espagnols s’inspirèrent des grands maîtres et décorèrent jusque dans les années 1200-1210, un grand nombre de monuments alors en chantier. De cette abondante production se dégagent d’importants pôles régionaux, qui apparaissent comme des relais de l’art de Silos : c’est le cas notamment pour Burgo de Osma, Soria, Estella ou Tudela. Ce renouvellement de la sculpture concerne aussi bien de grands ensembles, comme les cloîtres et les grandes façades, que des productions plus modestes, églises rurales ou petits reliefs. Ce travail visait à déterminer dans ces sculptures ce qui provient de Silos, de Compostelle ou d’ailleurs. Cela nous a permis d’émettre des hypothèses sur les chemins de diffusion de l’art du second Maître de Silos. La domination de l’art de Silos paraît claire dans les régions les plus proches du monastère, c’est-à-dire dans la meseta castillane. Dans les anciens évêchés de Burgos et d’Osma, l’empreinte de Silos est des plus prégnantes, et marque durablement les artistes, qui deviennent à leur tour des relais de l’art de Silos, qui se diffuse ainsi dans les régions voisines. Dans les zones plus éloignées du monastère castillan, la propagation de l’art de Silos est parfois plus complexe à déterminer, car s’y mêlent des éléments venus d’ailleurs, de Compostelle, notamment, ou des influences locales.