Thèse soutenue

Image inconsciente du corps familial et liens familiaux à l'épreuve du syptôme obésité à l'adolescence

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Auteur / Autrice : Marie-Anne Schwailbold
Direction : Patrice Cuynet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 05/12/2014
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie (Besançon)
Jury : Président / Présidente : André Mariage
Examinateurs / Examinatrices : Patrice Cuynet, André Mariage, Nathalie Dumet, Christiane Joubert
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Dumet, Christiane Joubert

Résumé

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L’obésité est un véritable problème de santé publique. De nombreuses études ont été menées à l’échelle de l’individu mais le phénomène ne cesse de s’amplifier surtout chez les enfants et les adolescents. Nous proposons donc un angle de vue différent à savoir l’étude du fonctionnement familial en vue d’apporter un nouveau sens au symptôme en le resituant au cœur des relations intersubjectives. Pour cela, nous avons opté pour une perspective psychanalytique à travers l’utilisation d’outils projectifs spécifiquement groupaux à savoir l’épreuve de génographie projective (ou dessin libre de l’arbre généalogique) et l’épreuve de spatiographie projective (ou dessin de la maison de rêve). Ces outils, par un processus de projection, investiguent les dimensions diachronique et synchronique permettant une approche complète de l’image inconsciente du corps familial. Nous avons donc effectué une étude longitudinale sur 43 familles dont un adolescent est atteint d’obésité. Les résultats mettent en évidence une grande fragilité du groupe familial notamment en ce qui concerne son enveloppe. Sur le plan des liens intersubjectifs, nous avons repéré une indifférenciation psychique conduisant à des liens de type isomorphique. Enfin, nous avons repéré que la séparation entre l’adolescent et sa famille s’est effectuée sur un mode traumatique venant réactiver des traumas anciens. Ainsi, les familles mettent en place d’importantes résistances vis-à-vis du changement de l’un des leurs, contraignant l’adolescent à reprendre sa place en reprenant le poids perdu dans le but de préserver l’homéostasie familiale