Thèse soutenue

La communauté mouride du Sénégal et de la diaspora : pour une approche communicationnele de la tradiation et de l'écriture en contexte de transformation médiatique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Cheikhouna Beye
Direction : Yves JeanneretBernard Schiele
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Muséologie, médiation, patrimoine
Date : Soutenance le 25/11/2014
Etablissement(s) : Avignon en cotutelle avec Université du Québec à Montréal
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Norbert Elias / CNE
Jury : Président / Présidente : Valérie Jeanne-Perrier
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Sylvie Poli, Alain Kiyindou
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Sylvie Poli, Alain Kiyindou

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La communauté mouride du Sénégal et de la diaspora est un groupe socioreligieux né dans les zones rurales avec une culture traditionnelle basée sur les pratiques religieuses. La confrérie mue en communauté, à ses débuts, a su faire preuve d’une capacité d’adaptation dans les zones les plus hostiles à sa progression, mais elle a également fait montre d’une ouverture intéressante (en termes d’analyse) tout en conservant ses principes de bases. Ce qui lui confère un caractère particulier dans l’univers confrérique du Sénégal et de l’Afrique de manière générale. Cette particularité réside à la fois dans la fidélité de ses principes islamiques et dans le perpétuel mouvement d’ouverture vers d’autres cultures et d’autres espaces. L’évolution de cette communauté l’a amené à investir de nouveaux espaces urbains avec comme corollaire, l’appropriation des médias informatisés pour appuyer certaines pratiques de la tradition. La recherche que nous proposons ici cherche à comprendre les pratiques traditionnelles, médiatiques des mourides et les métamorphoses opérées au sein de la confrérie. D’abord, nous questionnons les différents mécanismes de la tradition mouride et les changements opérés, ensuite la circulation des textes, c’est-à-dire les changements de support de l’écriture et de la littérature mourides à travers différents espaces, enfin les transformations médiatiques occasionnées dans les modes de participation et de communication de la communauté L’étude portant sur le mouridisme a permis de saisir et de comprendre les mécanismes des pratiques religieuses, traditionnelles, culturelles et médiatiques à travers des espaces et des contextes divers. De l’étude de ce groupe socioreligieux se dégagent de nombreux points. Il y a l’émergence d’une communauté forte, c’est-à-dire la construction de liens sociaux très particuliers dans le temps long. Ce qui aboutit à des conceptions partagées, élucidées, transmises et instituées du savoir et de la croyance. Il y a aussi l’institution des dispositifs, rituels et protocoles de communication liés à de conventions connues et garanties. Les échanges en réseau ont occasionné des transformations médiatiques qui révèlent de la réappropriation des mourides à travers les différents dispositifs de médiation numérique. Ils symbolisent en eux l’orientation de la communauté vers de nouvelles pratiques médiatiques garantissant un accès plus rapide aux contenus. Les transformations médiatiques ont occasionné d’autres modes de participation et suggèrent de nouveaux rapports entre le disciple et sa communauté