Thèse soutenue

Distribution et sélection d’habitat des passereaux prairiaux en plaine d’inondation
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Auteur / Autrice : Aurélien Besnard
Direction : Alain Vian
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie de l'environnement, des populations, écologie
Date : Soutenance le 03/10/2014
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Végétal-Environnement-Nutrition-Agro-Alimentaire-Mer (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe Ecologie et Conservation des Vertébrés / GECCO
Jury : Président / Présidente : Bruno Faivre
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Faivre, Jacques Baudry, Jean-Paul Metzger, Jean Secondi, Jan-Bernard Bouzillé, Laurent Godet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Baudry, Jean-Paul Metzger

Résumé

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L’intensification des pratiques agricoles de ces dernières décennies a engendré des modifications profondes des écosystèmes agricoles. Les oiseaux prairiaux sont particulièrement concernés par ces changements et ont fortement décliné. La mise en place de Mesures Agro-Environnementales (MAE) n’ont pas permis d’enrayer ce déclin et une évaluation de leur efficacité passe au préalable par une compréhension affinée des réponses écologiques des espèces dans l’écosystème considéré. Nous avons ainsi tenté de mieux comprendre la distribution et la sélection d’habitat des oiseaux prairiaux dans les plaines d’inondation du bassin de la Loire dans l’ouest de la France. Cette étude visait à construire et à tester à l’échelle de la zone d’étude des prédicteurs environnementaux pertinents d’humidité, de climat, de végétation et de paysage. Il a ainsi été possible d’établir la réponse des espèces à ces prédicteurs et de construire des modèles de distribution locaux. Cette étude a permis de confirmer le rôle structurant du gradient d’humidité pour les populations d’oiseaux prairiaux en plaine alluviale. Ce gradient conditionne la qualité de l’habitat pour ces espèces en contrôlant notamment la végétation présente. Il contrôle en outre la phénologie des fauches qui est le facteur-clé dont dépend le succès reproducteur. Enfin, il est largement déterminé par la susceptibilité à l’inondation, qui peut affecter la distribution lorsqu’elle intervient au printemps induisant ainsi un découplage spatial entre les MAE et la distribution des espèces prairiales en milieu alluvial. Nous avons également mis en évidence l’évitement par les oiseaux prairiaux du bocage qui concentre par ailleurs des enjeux importants de conservation de la biodiversité. Enfin, nous avons utilisé les prédicteurs environnementaux pour modéliser la distribution des oiseaux prairiaux lesquels mettent en évidence des différences d’utilisation de l’habitat prairial entre les espèces. Ces résultats mettent en avant la nécessité de redéfinir les priorités de conservation à l’échelle du paysage. Ils pourraient également être pris en considération pour améliorer l’efficacité des MAE.