Thèse soutenue

Nationalisme et modernisme à travers l'oeuvre de Mahmud Mukhtar (1891-1934)
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Auteur / Autrice : Elka Margarita Correa-Calleja
Direction : Ghislaine AlleaumeMercedes Volait
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mondes arabe, musulman et sémitique
Date : Soutenance le 20/12/2014
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Ghislaine Alleaume, Mercedes Volait, Emad Abou Ghazi, Thierry Dufrêne, Silvia Naef, Richard Jacquemond

Résumé

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Cette recherche porte sur la vie et l’œuvre de Mahmûd Mukhtâr, gloire de l’art égyptien, dont le travail prit naissance à une époque où les débats autour de l’identité nationale constituaient un enjeu crucial pour la construction de la nation moderne. En Égypte, l’idée de mettre en place un art figuratif se développa parallèlement au déploiement du pharaonisme - un courant historiciste proche du nationalisme territorial, dans lequel l’idée centrale était que la géographie était le facteur déterminant de l’histoire de l’Égypte. Dans l’historiographie de l’art égyptien, l’on a d’abord considéré l’art figuratif arabe comme en « décalage chronologique ». Si cette idée s’étendit aussi fortement, c’est parce qu’au début du XXe siècle, la modernité trouve l’une de ses expressions les plus importantes dans l’art des « avant-gardes » européennes. Mais, en réalité, au lendemain de la Grande Guerre, il émerge un mouvement de réaction favorable au retour à l’ordre classique. On qualifia dès lors de « modernistes », les œuvres d’art qui se trouvaient à mi-chemin entre ces deux tendances : le retour à l’ordre et les « avant-gardes ». C’est précisément dans ce contexte que se situe l’œuvre de Mukhtâr. De ce fait, l’objectif principal de cette thèse sera de replacer la production artistique de Mukhtâr dans les débats de son temps et de la comparer avec celle de ses collèges européens, pour remettre en question l’idée selon laquelle, l’art égyptien de l’entre-deux-guerres aurait eu un certain « retard » sur l’art européen.