Thèse soutenue

Les processus décisionnels du suicide : mesurer l'ambivalence suicidaire avec l'échelle EAS
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Auteur / Autrice : Coralie Hatteschweiler
Direction : Pierluigi Graziani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 18/12/2014
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie Sociale (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1962-...)
: Université de Nîmes (2007-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Claude Lagouanelle-Simeoni
Examinateurs / Examinatrices : Pierluigi Graziani, Marie-Claude Lagouanelle-Simeoni, Abdel-Halim Boudoukha, Lucia Romo
Rapporteurs / Rapporteuses : Abdel-Halim Boudoukha, Lucia Romo

Mots clés

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Résumé

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L'objectif principal de cette thèse est de proposer une lecture spécifique des idées de suicide en jeu dans la décision de passer à l'acte à l'aide d'un instrument psychométrique, l'Evaluation de l'Ambivalence Suicidaire (EAS). Cette échelle EAS projette d'évaluer des pensées autorisant versus freinant la décision de se suicider, leur présence simultanée constituant l'ambivalence suicidaire. Lorsque le poids des pensées en faveur de la mort (motivation au suicide) pèse plus lourd dans la balance décisionnelle, les individus passeraient à l'acte. 120 patients hospitalisés dans le cadre d'une crise suicidaire ont été recrutés pour les besoins de l'étude. Certains venaient de réaliser une tentative de suicide très récente (< 6 jours), récente (< 6 mois) ou ancienne (> 6 mois). Une première étude a permis de vérifier les propriétés psychométriques de notre échelle censée évaluer l'ambivalence suicidaire, nous permettant d'envisager l'utilisation clinique future de cet instrument. D'autres résultats ont mis en avant une forte adhésion aux pensées motivant le suicide juste avant le geste suicidaire. Les idées permissives autorisant directement le suicide se manifestent plus fortement à l'approche du passage à l'acte. Concernant ceux qui viennent de passer à l'acte (< 6 jours), ils auraient tendance à avoir une motivation à la vie actuelle plus faible que les autres ; d'où l'importance d'intervenir très tôt après une tentative de suicide.Les conclusions de cette étude nous permettent de proposer une prise en charge cognitivo-motivationnelle des suicidants, intégrant le concept d'ambivalence suicidaire.