Thèse soutenue

Pierre Leroux et la philosophie de l'histoire littéraire
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Auteur / Autrice : Yann Pavie
Direction : Bruno Viard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 05/12/2014
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Vincent Vivès
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Viard, Vincent Vivès, Thierry Galibert, Abdellah Stitou
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Vivès, Thierry Galibert

Résumé

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« L'art, c'est la vie qui s'adresse à la vie » écrivait Pierre Leroux. Ces mots très simples proposent en vérité un programme complet. Socialiste, philosophe, critique littéraire et journaliste, Pierre Leroux a développé une théorie de l'évolution vitale sur tous les fronts ; l'agriculture, la politique, et aussi la littérature qui obéit aux mêmes lois de développement, à une même doctrine de la perfectibilité. Cette thèse vise à expliquer comment Leroux inscrit sa critique littéraire au coeur de sa philosophie de l'histoire, dans ce qu'il appelait la philosophie de l'histoire littéraire. Il s'agit de comprendre à la fois la tradition philosophique dans laquelle il s'inscrit, en regard des nombreuses philosophies de l'histoire qui se sont développées en France et en Allemagne depuis le XVIIIème siècle, quels sont les tenants et aboutissants de cette doctrine de la perfectibilité appliquée à la littérature, en synchronie comme en diachronie, en quoi la littérature tient une place capitale dans ce système, et quel a été son impact sur les auteurs de son temps, notamment George Sand dont il influença beaucoup les oeuvres à partir de 1837. A la fois continuateur de Perrault, de Rousseau, de Germaine de Staël, et de Saint-Simon, Leroux a accueilli favorablement dès 1830 le cri de douleur des romantiques qui raisonnait dans toute l'Europe, et théorisait « le style symbolique » tout en les mettant en garde contre les dérives que pouvait entrainer une littérature passéiste, faite uniquement pour les yeux, préférant les encourager à suivre la voie du progrès continu, et à se faire les vrais représentants de leur époque dans un siècle de douleur et de désir.