Thèse soutenue

Etat de stress post-traumatique : corrélats cérébraux, neuropsychologiques, biologiques et thérapeutiques

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Auteur / Autrice : Yann Quidé
Direction : Wissam El-Hage
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 17/12/2013
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Imagerie et cerveau (Tours)
Jury : Président / Présidente : Catherine Belzung
Examinateurs / Examinatrices : Arthur Kaladjian, Etienne Very, Armelle Viard
Rapporteurs / Rapporteuses : Raymund Schwan, Stephanie Khalfa

Résumé

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L’état de stress post-traumatique (PTSD) est un trouble anxieux, lié au stress, souvent observé chez les soldats revenant de conflits armés, les victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, mais qui peut également survenir après exposition à des situations plus « communes » dans les pays occidentaux en temps de paix, tels les accidents de la route ou les agressions sexuelles. Le PTSD est caractérisé par des troubles des fonctions exécutives (attention, mémoire de travail), associés à des anomalies cérébrales morphologiques et fonctionnelles. Cette thèse de doctorat a permis de caractériser les effets morphologiques et fonctionnels des différents traitements actuellement reconnus de première ligne pour les troubles anxieux et le trouble dépressif majeur, indiquant un effet « top-down » de normalisation des aires frontales par les traitements psychothérapiques, alors que les traitements pharmacologiques semblent avoir un effet « bottom-up » de normalisation des aires limbiques. De plus, dans une seconde étude, nous avons montré l’importance de l’étude de réseaux cérébraux impliqués dans la performance de tâches cognitives telles des tâches de mémoire. Ces réseaux se trouvent dérégulés dans la pathologie post-traumatique, conduisant à leur inefficacité, et provoquant une impossibilité pour les patients de pouvoir répondre correctement à la tâche proposée. Finalement, nous avons pu mettre en place un protocole de recherche clinique ambitieux de part son design longitudinal (visite à 1 mois, puis suivi à 6 mois) permettant de comprendre les étapes précoces du développement du PTSD chez des victimes d’agressions sexuelles. Cette étude allie mesures neuropsychologiques des fonctions exécutives, mesures biologiques de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (cortisol salivaire) et des mesures de neuroimagerie structurale (IRM, DTI), fonctionnelle (IRMf, ASL), incluant des mesures de connectivité cérébrale (structurale, fonctionnelle).