Thèse de doctorat en Écologie, biodiversité et évolution
Sous la direction de Christophe Thébaud et de Borja Milá.
Soutenue en 2013
à Toulouse 3 .
Les polymorphismes de coloration sont d'un intérêt tout particulier en biologie évolutive. Accessibles, impliqués dans de nombreux processus sélectifs, ils ont grandement contribué à notre compréhension de la mise en place de la diversité biologique. Nous avons étudié un cas de polymorphisme à petite échelle chez Zosterops borbonicus en usant d'approches indirectes de génétique et de génomique. Il apparaît que les changements de couleur ne reposent pas sur des gènes précédemment identifiés comme points chauds évolutifs. Nous identifions également un locus associé à la couleur du plumage sur le chromosome 1 jamais mis en évidence auparavant. De grands effectifs et un flux de gènes limité favorisent l'action de la sélection à petite échelle. Cette étude illustre comment des approches indirectes peuvent permettre d'établir le contexte d'apparition de la diversité phénotypique.
Evolutionary genetics of an extreme case of plumage color polymorphism in an island bird, zosterops borbonicus (zosteropidae)
Color polymorphisms are of considerable interest in evolutionary biology. As they are accessible and involved in a variety of selective processes, they have contributed significantly to our understanding of biological diversity. We studied a case of polymorphism at a small spatial scale in Zosterops borbonicus, using indirect approaches such as population genetics and genomics. It appears that coloration changes are not due to genes classically described as 'evolutionary hotspots'. We also identified a locus linked to coloration on chromosome 1. This locus is not yet described as affecting feathers or hair coloration. High effective population sizes and moderate gene flow have probably favored selective effects in shaping this polymorphism. This study illustrates how indirect approaches can allow inferring the context in which phenotypic diversity occurs.