Thèse soutenue

Les forges des princes bituriges : approches historiques, archéologiques et archéométriques de la métallurgie du fer en Gaule du Centre-est au Vème siècle avant J.-C.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Anne Filippini
Direction : Jean-Marie PaillerPierre-Yves Milcent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 03/05/2013
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Vincent Serneels
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadine Dieudonné-Glad, Ian B. M. Ralston

Résumé

FR  |  
EN

Nos travaux s'inscrivent dans un courant de recherche récent, centré sur l'économie du fer des périodes protohistoriques. L'originalité tient en l'étude d'un matériel provenant des plus anciens contextes métallurgiques et en l'approche pluridisciplinaire du sujet, menant à de nouvelles interprétations socio-économiques. Les recherches menées dans le cadre de ce travail sont fondées sur une étude des vestiges d'artisanat du fer à Bourges (Cher, France) et à Lyon (Rhône, France) au Vème siècle avant J.-C. Cette partie est abordée d'un point de vue archéologique et historique, mais également d'un point de vue archéométrique. Il s'agit, pour une part, de définir l'artisanat au sein de ces deux grands établissements, d'en mesurer l'ampleur et de voir la place réservée aux activités de forge. Le second volet correspond à la caractérisation des déchets de forge (scories, battitures, chutes et ratés de fabrication) ainsi que des objets ou ébauches présents sur les sites archéologiques afin de les attribuer à une ou plusieurs étapes de la chaîne opératoire de fabrication d'un objet en fer, d'approcher la nature de l'objet ainsi que celle du métal dont il est constitué. Nous avons pu établir les modalités d'approvisionnement des ateliers, identifier plusieurs productions, valoriser les savoir-faire hautement spécialisés des forgerons et aborder l'organisation des ateliers. La valeur intrinsèque du métal fer et les implications sociales de la production métallique ont aussi été appréhendées. Enfin, l'ensemble de ces résultats et leur comparaison avec les données disponibles pour d'autres établissements où le travail du fer apparaît nous ont amené à établir une classification originale, fondée principalement sur les activités artisanales, où les indicateurs de niveaux sociaux sont utilisés dans un second temps. Ainsi est mise en évidence la participation importante de la production métallique dans le développement économique des établissements.