Influences de l'écrit sur la perception auditive : le cas de locuteurs hindiphones apprenant le français
Auteur / Autrice : | Tania Chadee |
Direction : | Nathalie Spanghero-Gaillard, Pascal Gaillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 11/01/2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de NeuroPsychoLinguistique (Toulouse ; 2007-...) - Octogone Unité de Recherche Interdisciplinaire |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jérémi Sauvage, André Tricot |
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Montaut, Jean-Marc Defays |
Mots clés
Résumé
S’il est aujourd’hui communément admis que la perception de la parole s’effectue d’une manière plus optimale en mode audiovisuel qu’en mode auditif seul (Benoît, Mohamadi et Kandel, 1994, Schwartz, Berthommier et Savariaux, 2004), la nature des informations visuelles dont il est le plus souvent question est la mimo-gestuelle articulatoire fournie par le locuteur en face à face. Cependant, dans une situation d’enseignement d’une langue étrangère, un autre type d’aide visuelle intervient généralement : la forme écrite des éléments oraux. Pourtant en didactique des langues étrangères, la question du passage à l’écrit est loin d’être consensuelle et certains didacticiens se prononcent en faveur d’un entraînement intensif de la prononciation au tout début de l’apprentissage, avant que l’apprenant ne soit confronté au code écrit (Lauret, 2007). Notre hypothèse est que la dimension facilitante de la forme écrite pour certains publics ne doit pas être négligée, même en début d’apprentissage. Notre recherche se fonde sur des expérimentations menées auprès d’apprenants hindiphones. Tenant compte des spécificités de ce public, nous pensons que l’écrit peut, dans certains cas, faciliter sa réception orale des sons du français en début d’apprentissage, condition nécessaire et préalable à leur production (Renard, 1979). Les tests que nous avons conçus obligent les apprenants à recentrer leur attention sur la graphie de sons (les voyelles nasales [ɑ̃] et [ɔ̃]) dès le début de leur apprentissage au moyen de diverses focalisations visuelles écrites (Fort, Spinelli, Savariaux et Kandel, 2010). Les propositions didactiques que nous formulons à la suite reposent sur la suite logique perception – (transcription graphique) — production même si cette présente étude se centre sur l’évaluation de la perception des sons.