Thèse soutenue

La contribution des programmes d’échanges académiques à l’ambition internationale des États-Unis d’Amérique et de l’Union Européenne : Une analyse comparée

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Auteur / Autrice : Olivier Peyré
Direction : Bernard Sionneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique : Relations internationales
Date : Soutenance le 19/04/2013
Etablissement(s) : Toulouse 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de Recherche sur la Sécurité et la Gouvernance

Résumé

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Au cours des vingt dernières années, les programmes d’échange dans le domaine de l’éducation sont devenus de véritables enjeux de politique internationale, en raison de leurs effets sur l’économie de la connaissance et sur les relations transnationales. La présente analyse se focalise sur les pratiques des États-Unis et de l’Union Européenne. Elle combine une méthodologie behavioraliste appliquée aux caractéristiques observables et une approche systémique inspirée par la Sociologie des Relations Internationales qui intègre les facteurs et les acteurs clés de l’environnement. En analysant comment ces deux catégories d’acteurs proposent leurs programmes d’échange aux pays tiers, la thèse démontre qu’il est possible de mettre à jour les stratégies qu’ils emploient pour agir sur le système international. Elle s’interroge ensuite sur les causes de leurs choix en les replaçant dans leur contexte historique, politique et mondial. Le résultat met en évidence le leadership américain et le potentiel européen. Les États-Unis, qui mènent depuis 1945 une action volontariste en ciblant les catégories d’individus à fort potentiel, maintiennent leur attractivité sur les opinions publiques étrangères. En comparaison, l’Union Européenne qui a dû franchir les étapes préalables de son intégration communautaire, rivalise désormais grâce à la création de l’Espace Européen de l’Enseignement Supérieur, et à des programmes d’échange ambitieux. Sa posture, qui à travers les objectifs humanistes affichés, peut paraître très idéaliste face à celle des États-Unis, pourrait néanmoins préfigurer une « diplomatie éducative » en phase avec la configuration à venir des relations internationales.