Thèse soutenue

Ars proteus. Fables et pratiques d’un design organoplastique

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Auteur / Autrice : Roxane - Virginie Andres
Direction : Éric Vandecasteele
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques, Design
Date : Soutenance le 18/06/2013
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Bernard Lafargue
Examinateurs / Examinatrices : Anne Beyaert-Geslin, Philippe Louguet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les porosités dont témoigne le design contemporain en font un champ ouvert où viennent s’imprimer et s’entrelacer les enjeux d’autres domaines, aujourd’hui prédominés par la science. Situé à la croisée des territoires, le designer exerce un art de la protéiformité — un ars proteus — révélant, par les objets qu’il conçoit, les métamorphoses et les questionnements que suscite la science — et plus particulièrement la médecine et ses conséquences sur une pensée du corps.Le design aurait-il le pouvoir de rendre visibles les enjeux les plus imperceptibles qui se trament à des échelles qui dépassent la mesure humaine ? Le design contemporain questionne l’échelle du corps dans les objets : peuvent-ils contribuer à faire émerger ou à matérialiser un imaginaire corporel que notre époque ferait subrepticement éclore ? L’organoplastie dans le design est cette possible formulation d’un glissement de territoire qui se produit entre le corps et l’objet, entre la genesis et la technè. Que cette organoplastie soit réelle (comme avec les objets à croissance spontanée de François Azambourg ou de Tobie Kerridge), ou bien métaphorique, elle engendre de nouvelles conceptions de l’objet mais aussi des moyens de production et de création, tout en accompagnant l’émergence d’un imaginaire biologique de nos artefacts. Le designer serait-il le pourvoyeur d’une seconde genèse, d’une néogenèse dont les formes organiques autonomes se constitueraient sur le modèle naturel de la croissance, donnant une nouvelle consistance à l’élaboration d’un monde artificiel ?