Thèse soutenue

Le test d'interopérabilité passif pour les protocoles de communication
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Auteur / Autrice : Nanxing Chen
Direction : César Viho
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 24/06/2013
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, télécommunications, informatique, signal, systèmes, électronique (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Résumé

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Dans le domaine des réseaux, le test de protocoles de communication est une activité importante afin de valider les protocoles applications avant de les mettre en service. Généralement, les services qu'un protocole doit fournir sont décrits dans sa spécification. Cette spécification est une norme ou un standard défini par des organismes de normalisation tels que l'ISO (International Standards Organisation), l'IETF (Internet Engineering Task Force), l'ITU (International Telecommunication Union), etc. Le but du test est de vérifier que les implémentations du protocole fonctionnent correctement et rendent bien les services prévus. Pour atteindre cet objectif, différentes méthodes de tests peuvent être utilisées. Parmi eux, le test de conformité vérifie qu'un produit est conforme à sa spécification. Le test de robustesse vérifie les comportements de l'implémentation de protocole face à des événements imprévus. Dans cette thèse, nous nous intéressons plus particulièrement au test d'interopérabilité, qui vise à vérifier que plusieurs composants réseaux interagissent correctement et fournissent les services prévus. L'architecture générale de test d'interopérabilité fait intervenir un système sous test (SUT) composé de plusieurs implémentations sous test (IUT). Les objectifs du test d'interopérabilité sont à la fois de vérifier que plusieurs implémentations (basées sur des protocoles conçus pour fonctionner ensemble) sont capables d'interagir et que, lors de leur interaction, elles rendent les services prévus dans leurs spécifications respectives. En général, les méthodes de test d'interopérabilité peuvent être classées en deux grandes approches: le test actif et le test passif. Le test actif est une technique de validation très populaire, dont l'objectif est essentiellement de tester les implémentations (IUT), en pratiquant une suite de contrôles et d'observations sur celles-ci. Cependant, une caractéristique fondamentale du test actif est que le testeur possède la capacité de contrôler les IUTs. Cela implique que le testeur perturbe le fonctionnement normal du système testé. De ce fait, le test actif n'est pas une technique appropriée pour le test d'interopérabilité, qui est souvent effectué dans les réseaux opérationnels, où il est difficile d'insérer des entrées arbitraires sans affecter les services ou les fonctionnements normaux des réseaux. A l'inverse, le test passif est une technique se basant uniquement sur les observations. Le testeur n'a pas besoin d'agir sur le SUT notamment en lui envoyant des stimuli. Cela permet au test d'être effectué sans perturber l'environnement normal du système sous test. Le test passif possède également d'autres avantages comme par exemple, pour les systèmes embarqués où le testeur n'a pas d'accès direct, de pourvoir effectuer le test en collectant des traces d'exécution du système, puis de détecter les éventuelles erreurs ou déviations de ces traces vis-à-vis du comportement du système.