Thèse soutenue

Réactions inflammatoires et immunitaires en réponse à la mort cellulaire induite par la chimiothérapie. Mimétisme viral par la chimiothérapie : rôle des récepteurs à l’ARN double brin et de la signalisation par l’IFNAR dans l’immunogénicité de la mort tumorale

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Auteur / Autrice : Antonella Sistigu
Direction : Laurence Zitvogel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 17/09/2013
Etablissement(s) : Paris 11 en cotutelle avec Istituto superiore di sanità (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cancérologie : Biologie, Médecine, Santé (2000-2015 ; Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Immunologie anti-tumorale et immunothérapie des cancers (Villejuif, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Michel Arock
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Zitvogel, Michel Arock, Eric Tartour, Angela Santoni, Sebastian Amigorena, Lionel Apetoh
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Tartour, Angela Santoni

Mots clés

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Résumé

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Certains motifs moléculaires associés à la mort cellulaire semblent identifier les cancers prompts à répondre à une thérapie cytotoxique. Ceci en élaborant une réponse anti-tumorale basées sur une réponse T protectrice. Mon travail de thèse montre que le traitement par chimiothérapie immunogène active des voies moléculaires mimant une infection virale. Ceci conduit au niveau des cellules tumorales à une signalisation autocrine via l’IFNαβ / IFNAR1/2, initiée par la reconnaissance d’ARN double brin (dsRNA) endogène par les Récepteurs endosomaux de Reconnaissance des Motifs (PRRs). De façon plus détaillée, nous montrons que les axes TLR3/TRIF (senseurs endosomaux de dsRNA) et IFNAR1/2 (Récepteurs de l’IFN de Type I) doivent signaliser au niveau de la cellule tumorale pour que la chimiothérapie puisse aboutir à l’induction de l’axe CXCL10/CXCR3 et éliciter une réponse efficace in vivo. L’analyse du profil ARN de cellules tumorales Tlr3+/+ (mais pas Tlr3-/-) exposées aux anthracyclines a révélé une forte empreinte virale/IFN, indispensable à l’efficacité/activité anti-tumorale. Le fait d’affecter les axes TLR3 ou IFNAR1/2 au niveau tumorale soit à l’aide d’anticorps neutralisants, soit à l’aide de modèles KO abroge le relarguage de CXCL10 induit par la chimiothérapie, et ainsi la capacité à contrôler la pousse tumorale à moins que de l’IFNαβ ou du CXCL10 exogène soit co-administré aux anthracyclines. De plus la chimiorésistance des tumeurs traitées par des molécules n’induisant pas de signature virale peux être réversée par de l’IFN de Type I exogène. Enfin, la détection d’une signature IFN au niveau de biospies de cancers du sein humains permet de prédire la bonne réponse au traitement adjuvant par anthracyclines. D’un point de vue de l’évolution, alors que les tumeurs (comme les virus) ont élaboré des mécanismes pour échapper aux réponses IFN, la signature virale induite par la chimiothérapie devrait contribuer à contrecarrer cette immunoédition.