Thèse soutenue

Peut-on prévoir l'évolution d'une dépression non psychotique à partir des traits de personnalité et du tableau clinique initial ? : étude longitudinale prospective de 43 patients sur douze mois

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Auteur / Autrice : Rajaa Jourdy
Direction : Jean-Michel Petot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Objectif. Partant du fait que la dépression a de fortes tendances à la rechute ou/et à la récurrence, cette étude a pour but d’évaluer les facteurs prédictifs de l’évolution de la dépression sur une période de douze mois, opérationnalisée en termes de sévérité de la dépression après douze mois (temps 2) et de différence entre le niveau de dépression initial et le niveau de dépression mesuré au temps (2). Méthode. Au temps (1), 58 patients présentant une dépression ont rempli des questionnaires d’auto-évaluation de la dépression (BDI-II), des traits de personnalité (NEO-PI R), des syndromes psychiatriques (SCL-90 R, ASR) et ont participé à un entretien d’évaluation des troubles de la personnalité (SIDP-IV). Seulement 43 des 58 patients ont été réexaminés au temps (2). Plusieurs analyses de régression linaire multiple permettent de tester plusieurs modèles prédictifs. Résultats. Les principaux prédicteurs de l’évolution sont l’intensité de l’épisode dépressif initial et de l’anxiété associée, ainsi que l’Ouverture aux Sentiments et la facette Ordre de la Conscienciosité. Les modèles prédictifs, qui sont construits à partir des facettes de la personnalité, expliquent une proportion beaucoup plus importante de la variance de l’évolution de la dépression sur une période de douze mois, à côté de l’intensité de l’anxiété en T1 et celle de la dépression initiale. Discussion. Malgré quelques limitations, ces résultats permettent d’affirmer qu’il est possible de prévoir une part considérable de la variance de l’évolution de la dépression, ce qui devrait permettre une individualisation des procédures cliniques d’évaluation et de prise en charge.