Auteur / Autrice : | Arianna Salatino |
Direction : | Laurence Schifano, Lucilla Albano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes cinématographiques |
Date : | Soutenance le 05/04/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Università degli studi Roma Tre |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Francis Vanoye |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Schifano, Lucilla Albano, Francis Vanoye, Stefania Parigi |
Résumé
À travers l’analyse et l’interpretation de films du panorama italien et international des années cinquante jusqu’à aujourd’hui, ce travail vise à éclairer le fonctionnement et les modalités esthétiques et perceptives d’activation de la jouissance dans le dispositif cinématographique sur la base du tout dernier enseignement de Jacques Lacan.Après un étude soigné du concept de jouissance dans la psychanalyse lacanienne – un concept qu’il faut entendre en opposition à celui de plaisir, et en conflit permanent avec celui de désir, deux fondements de la théorie psychanalythique du cinéma – on relèvera l’insuffisance du régime scopique dans la situation de jouissance cinématographique, où grâce à l’entrée en jeu du corps, la dimension d’absence, de perte et d’inaccessibilité caractérisant le cinéma et son signifiant, se fait remplacer par une condition très marquée de materialité et de surplus de presence. Ça nous oblige à une révision partielle voire à une relecture generale des théories psychanalythiques classiques du cinéma, en remettant en question les processus mȇmes d’identification, croyance, voyeurisme et plaisir vecus par le spectateur , dont le corps ne peut plus être pensé uniquement dans sa composante imaginaire, mais aussi dans sa dimension organique et physiologique, qui est néanmoins présente dans la conception lacanienne de la jouissance. Ce travail est composé par une première partie théorique, où on analysera la genèse et le déroulement général de la notion de jouissance dans la pensée lacanienne et dans le dispositif cinématographique, et par une deuxième partie plus analytique, où on présentera des exemples de films particulièrement interessés par l’action de la jouissance.