Thèse soutenue

« Pass-through » du taux de change et politique monétaire : application pour la zone Euro.
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Auteur / Autrice : Tovonony Razafindrabe
Direction : Olivier De Bandt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 28/02/2013
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Umr7235
Jury : Président / Présidente : Valérie Mignon
Examinateurs / Examinatrices : Olivier De Bandt, Valérie Mignon, Gilles Dufrénot, Michel Juillard, Anindya Banerjee, Cécile Couharde
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Dufrénot, Michel Juillard

Résumé

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La thèse explore la transmission des variations du taux de change aux prix d’importation, un phénomène que l’on appelle « pass-through » du taux de change. Ce dernier a été et sera au centre des débats économiques, plus particulièrement en ce qui concerne la politique monétaire, car elle conditionne la propagation des différents chocs au niveau international. Pour ce faire, nous utilisons des données individuelles sur les firmes importatrices françaises qui nous ont été fournies à titre confidentiel par l’Institut National de la statistique et des Études Économiques (INSEE) ainsi que de nouveaux indices de prix à l’importation, et non des indices de valeur unitaire, pour plusieurs pays de la zone Euro. A travers différentes approches, à la fois empirique et théorique, nous avançons quelques faits stylisés concernant les prix à l’importation et trouvons que le pass-through du taux de change est incomplet à court terme et complet à long terme. La transmission incomplète à court terme est surtout liée à l’existence du phénomène de rigidité nominale. De plus, nous montrons l’important rôle que joue la monnaie de facturation dans l’étendue du pass-through. En termes de politique monétaire, et à travers un modèle DSGE multi-pays, nous avançons que la rigidité nominale implique que l’impact d’une variation du taux de change sur la variation du prix à l’importation est faible et persistent. Combiné avec l’existence d’un biais de consommation de biens domestiques, l’impact sur la variation du prix à la consommation est fortement réduit, permettant ainsi aux autorités monétaires de poursuivre une politique de stabilisation de l’inflation avec peu d’action. D’autant plus que la stabilisation de l’écart à la loi du prix unique ne peut se faire qu’au détriment de l’écart de production.