Thèse soutenue

Les émaux « byzantins » de la collection mikhaïl petrovitch botkine : aspects du collectionnisme des objets d’art à la fin du XIXe — début du XXe siècle

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Auteur / Autrice : Aglaia Achechova
Direction : Jean-Pierre CailletJannic Durand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l’art
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Résumé

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La présente thèse porte sur la collection d’émaux cloisonnés sur or ayant appartenu à Mikhaïl Petrovitch Botkine (1839—1914), peintre, collectionneur et homme d’affaires russe. Rassemblée entre la fin des années 1880 et 1914, publiée en 1902 et 1911, la collection a suscité dès 1912 des doutes quant à l’authenticité des pièces qui la composaient. Ce travail trace le destin de ces émaux (leur acquisition, leurs publications, leur dispersion après le décès du collectionneur) dans le contexte du collectionnisme russe et de la politique patrimoniale à l’époque impériale et aux débuts du régime soviétique. Nous avons également particulièrement tenté de suivre le parcours de cinq personnages liés de très près à cet ensemble d’objets : un restaurateur indélicat devenu faussaire (Stepan Sabine-Gousse), un collectionneur d’émaux pillés dans les monastères géorgiens (Alexandre Zwénigorodskoï), un amateur devenu promoteur d’une vaste entreprise de falsification (Mikhaïl Botkine) et des enquêteurs attachés à découvrir la vraie provenance de ces plaques cloisonnées (Nikodim Kondakov et François Birbaum). De nombreuses archives inédites ont été exploitées pour cette étude. En suivant la dispersion des plaques de l’ancienne collection Botkine au gré des transferts dans les musées russes et des ventes en Occident, nous avons réussi à élargir un corpus essentiellement connu par le Catalogue publié par le collectionneur pétersbourgeois en 1911. Cet ouvrage mentionnait 171 plaques (dont seulement 14 ayant une provenance connue avant leur entrée dans la collection Botkine), mais c’est en réalité près de 200 plaques qui peuvent être aujourd’hui considérées comme relevant du « style Botkine ». Ce texte est suivi d’un CATALOGUE où chaque émail est précisément documenté : on y trouvera son histoire, ses ventes et collections successives, son lieu de conservation actuel ainsi que la bibliographie qui lui a été consacrée. S’y ajoutent des images de comparaison avec des pièces analogues où ayant pu lui servir de prototypes.