La communauté villageoise de Litang, et ses transmissions généalogiques et rituelles dans la construction de la modernité chinoise (du XIXe siècle à nos jours)
Auteur / Autrice : | Georges Favraud |
Direction : | Brigitte Baptandier Berthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 24/01/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Caillet |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Baptandier Berthier, Laurence Caillet, Adam Yuet Chau, Catherine Despeux, Alain Arrault, Véronique Bouillier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Adam Yuet Chau, Catherine Despeux |
Mots clés
Résumé
Comment une communauté locale chinoise, structurée à la fois par ses transmissions patrilinéaires et taoïstes, participe-t-elle à la construction de la « modernité » ? Cette thèse montre la manière dont s’articulent et se transforment ces deux structures sociales communautaires fondamentales, afin de s’élaborer, de s’adapter et de participer au changement social de leur temps. Ce travail monographique porte en outre un regard ethnologique de plus grande échelle sur la société et l’histoire du bassin de la Xiang et de la province du Hunan : des cultes confucéens et patrilignagers rendus aux ancêtres agnatiques, du Pic du Sud (Nanyue) et des anciennes traditions rituelles, martiales et médicales taoïstes (Chunyang etQuanzhen), à leur recomposition actuelle dans le « socialisme de marché à la chinoise », après avoir traverséles premiers mouvements paysans communistes asiatiques (1927) orchestrés par Mao Zedong dans sa région natale, et la Révolution culturelle (1966-76).L’étude des mutations contemporaines du patrilignage des Chen du village de Litang, autour duquel se nouent les enjeux de pouvoir et la hiérarchisation des rôles des hommes et des femmes, ainsi que le système économique et écologique local, nous conduisentà repenser les bases mêmes sur lesquelles se construisent aujourd’hui les groupes de parenté chinois. L’analyse des mutations et des métissages entre parenté et rituel, qui se sont opérés dans le cadre du sanctuaire local des Transformations croissantes (ZenghuaGuan), institution en charge de l’organisation de la vie rituelle villageoise, montre quant à elle que la communauté de culte reste l’une des structures les plus fluides et durables de la société chinoise.