Thèse de doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication
Sous la direction de Jacques Guyot et de Michel Sénécal.
Soutenue en 2013
à Paris 8 , dans le cadre de École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) .
Le budget d’investissement de nombreux États africains provient, à plus de 50%, de ressources extérieures, notamment celles de l’Aide Publique au Développement (APD). Il ressort de cette situation que la diplomatie doit constituer un outil essentiel d’attrait d’investissements et de mobilisation de ressources pour le développement des pays africains. Le concept de « diplomatie du développement » qui sert dans ce contexte de tableau de bord au déploiement de la politique étrangère de la plupart des pays africains illustre bien ce constat. Il s’agit, par cette option de politique étrangère, de saisir sur la scène internationale, toutes les occasions favorables pour relever le défi de la lutte contre la pauvreté. Dans ce nouveau schéma diplomatique, la communication devient un enjeu clé. En effet, dans un contexte où la « bataille diplomatique » est devenue une bataille « d’image de marque » et de messages pour accéder à des ressources extérieures nécessaires à la lutte contre la pauvreté et au développement, la communication, en raison de ses fonctions de promotion, de plaidoyer, de négociation et de lobbying, constitue une des composantes essentielles et un des principaux pôles organisationnels et opérationnels de la diplomatie. Mais comment procéder pour tisser un maillage efficace entre la diplomatie et la communication. Cette thèse s’attèle à répondre à cette question, à travers une approche comparative entre le Burkina Faso et le Sénégal.
The communicational stakes, practices and perspectives of the diplomacy of development in Africa : the cases of Burkina Faso and Senegal
For many African nations, up to 50% of the investment budget is essentially provided by foreign aid, and mainly concerns bilateral and multilateral cooperation. In that type of situation, it appears that the diplomatic action is considered as the main axis for the mobilization of resources for African countries. The concept of “diplomacy of development” which is increasingly used as a vital thread for the materialization of foreign policy from most African countries illustrates this observation. For the poor countries choosing that development diplomacy, the issue here is to gather all the existing opportunities on the international scene to meet the challenges to fight poverty. In this new diplomatic scheme, communication now becomes a key stake. In a framework where the “diplomatic battle” has become a “trademark” battle and messages to reach and mobilize the required external resources to fight against poverty and increase development, communication, through its role of promotion, advocacy, negotiation and lobbying, is one of these essential components and one of the major organizational and operational poles of diplomacy. But, how to find out the way to build efficient linkages between diplomacy and communication? That question is the core problem this thesis tries to solve through a comparative approach between Burkina Faso and Senegal