La matière virtuelle

par Joo-Hee Kim

Thèse de doctorat en Philosophie

Sous la direction de Jacques Poulain.

Soutenue en 2013

à Paris 8 .

mots clés

• Matière -- Philosophie
• Virtualité (philosophie)
• Marchandisation de la nature
• Force vitale
• Crises économiques

Résumé

La matière virtuelle est elle-même active et auto-productive ; elle peut créer toutes les formes sans s’appuyer sur les autres êtres transcendantaux. Elle n’est rien d’autre que la nature im-manente dont l’énergie vitale ne cesse de former et de transformer tous les individus corporels au sein d’elle-même. Le désir de vie est le principe fondamental de l’auto-mouvement de la matière virtuelle. Les individus corporalisés par cet auto-mouvement de la matière se mettent selon des variations de l’affect dans une relation entre des puissances-pouvoirs aux différents degrés provenant de l’énergie vital de la nature. La matière-nature en tant qu’organisme vital et infini prend un autre nom qui est le capital. Le capital est fondamentalement matériel et naturel ; mais, le capital désorganisé qui perd sa propre vitalité et sa propre virtualité provo-que nécessairement sa dématérialisation et sa dénaturation. Il appelle la crise économique et la crise écologique par le renversement de l’ordre de la nature entre le capital réel et le capital financier.

Titre traduit

Virtual matter

Résumé

Virtual matter is active and self-productive in itself ; it can create all of the forms not depending on other transcendental beings. Virtual matter is the synonym of the immanent nature whose vital energy continues to form and transform all corporeal individuals in its interior. The desire of life is the fundamental principle of the self-movement of the virtual matter. The individuals corporealized by the self-movement of the matter enter, according to the variations of the affect, into the relation among the powers with different degrees originated in the vital energy of the nature. Matter-nature as a vital and infinite organism has another name that is the capital. The capital is fundamentally material and natural ; but the disorganized capital that loses its own vitality and virtuality provokes necessarily its dematerialization and denaturaliza-tion. It causes the economic crisis and the ecological crisis by reversing the order of the nature between the real capital and the financial capital.