Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Charline Bacchus
Direction : Brigitte Autran
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La persistance du réservoir VIH empêche l’éradication du virus. L'atteinte d'un état stable de rémission fonctionnelle est une alternative à l’absence d'éradication et suggère l’intérêt de limiter l’établissement des réservoirs latents qui peut être achevé lors d’une prise en charge thérapeutique précoce. Nous avons étudié l'impact d'un traitement antirétroviral précoce sur la dynamique cellulaire et tissulaire du réservoir VIH-1 au moment de sa constitution en primo-infection, des années après un contrôle thérapeutique précoce et lors du contrôle spontané après interruption du traitement précoce des Post-Treatment Controllers (PTC). Nous avons montré que le réservoir est constitué dès le premier mois de l'infection dans les différentes sous-populations de lymphocytes T CD4 naïfs et mémoires quiescents. Sa dissémination résulte d'un cluster viral homogène dans les compartiments périphérique et rectal et perturbe l'homéostasie lymphocytaire T CD4, résultant en une contribution mineure au réservoir des lymphocytes quiescents naïfs (TN) et de type mémoire centrale (TCM) à longue durée de vie. La mise sous traitement précoce induit une réduction de la taille et une restriction de la diversité génétique du réservoir. Elle semble figer les anomalies homéostatiques du compartiment lymphocytaire T CD4 et confère des contributions différentes au réservoir à la périphérie et au rectum. Plus de deux ans de traitement précoce sont nécessaires pour atteindre les bas niveaux de réservoir observés chez les PTC, dont la faible contribution au réservoir des TCM et TN est associée au contrôle à long terme de l'infection. Ces travaux soulignent l'importance non seulement de limiter la taille du réservoir VIH-1, mais aussi de moduler sa composition, afin d’atteindre une rémission fonctionnelle. Le traitement précoce et prolongé ouvre de nouvelles perspectives quant à l'obtention d'un équilibre entre le virus et son hôte permettant l'arrêt des traitements antirétroviraux et le contrôle à long terme de l’infection à VIH-1.