Interactions entre molécules amphiphiles in situ et tensioactifs synthétiques pour la récupération d'huile réactive
Auteur / Autrice : | Anthony Hutin |
Direction : | Jean-François Argillier, Dominique Langevin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matière molle et systèmes divisés |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail concerne la compréhension des interactions entre les tensioactifs naturels du brut (endogènes) et les tensioactifs synthétiques ajoutés dans le cadre de la récupération assistée du pétrole (EOR). Un brut réactif contient des molécules amphiphiles, asphaltènes et acides naphténiques, qui agissent comme des tensioactifs naturels en présence d'interface. Lors d'une opération EOR, la valeur du pH influe sur l'ionisation des fonctions acides et/ou basiques des tensioactifs naturels du brut les rendant globalement beaucoup plus hydrophiles ce qui augmente leur affinité pour l'interface. Nous avons montré qu'il existe une forte interaction entre un tensioactif anionique sulfoné (SDBS) et les tensioactifs in situ d'un brut lourd acide. Des tensions interfaciales ultra-basses (<10-3 mN/m) ont été obtenues à pH 11 avec un faible ajout de SDBS (~0,05 wt%). Différentes dynamiques de tensions interfaciales ont été mesurées en présence de SDBS aux pH extrêmes avec des effets transitoires importants. Ces effets sont le résultat du transfert des molécules du brut vers l'eau. Les transferts de masse des molécules amphiphiles du brut ont été mis en évidence par la mesure du pH de la phase aqueuse en contact avec le brut. En absence de SDBS, nous observons également le transfert des bases du brut à pH acide. Avec la prise en compte du comportement acido-basique du brut, nous avons mis au point un modèle qui permet de prédire l'évolution du pH final d'un solution aqueuse en contact avec une huile acido-basique en fonction des différents paramètres (acidité, pka,. . . ).