Comportement in vivo des précurseurs humains dans un contexte dystrophique
Auteur / Autrice : | Denis Vallese |
Direction : | Vincent Mouly, Libero Vitiello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Complexité du Vivant |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 en cotutelle avec Università degli studi (Padoue, Italie) |
Mots clés
Résumé
La Dystrophie Musculaire de Duchenne (DMD) est une maladie létale récessive liée à l’X, causée par des mutations dans le gène de la dystrophine, sans aucun traitement efficace disponible. Le développement de thérapies efficaces nécessite l'utilisation de modèles animaux dystrophiques et immunotolérants pour les cellules humaines. En collaboration avec James Di Santo à l'Institut Pasteur, une nouvelle souche mutante de souris a été créée: le modèle Rag2−Il2rb−Dmd−. Ce nouveau mutant ne présente plus de cellules T et B, ni de cellules NK. Il porte également une mutation dans le gène de la dystrophine. Cette étude porte sur la caractérisation morphologique et immunohistochimique du phénotype musculaire de cette nouvelle souris mutante, sa comparaison avec le modèle murin DMD le plus utilisé (mdx) et son utilisation potentielle pour évaluer le potentiel régénératif de progéniteurs myogéniques humains. Les résultats obtenus dans cette thèse ont montré que le phénotype dystrophique est similaire entre les deux modèles. L’analyse de la régénération musculaire a donné des résultats très prometteurs. La souris Rag2−Il2rb−Dmd− montre un pic de régénération spontanée entre 10 et 16 semaines, ce qui fait 6 semaines de régénération intense. Les données obtenues après transplantation de myoblastes humaines ont confirmé que le nouveau modèle est très bien adapté à la greffe des cellules myogéniques, qui participent de façon efficace à la régénération musculaire. Cet aspect est très important car il permet d’étudier le comportement de cellules souches humaines à potentiel myogénique dans un contexte dystrophique naturel