Thèse soutenue

La famille camerounaise entre tradition et modernité : aspirations et représentations familiales de l’enfant handicapé

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Auteur / Autrice : Rosine Ntsama
Direction : Antigone Mouchtouris
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 09/07/2013
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019)
Jury : Président / Présidente : Bernard Valade
Examinateurs / Examinatrices : Antigone Mouchtouris, Bernard Valade, Étienne Le Roy, Piero-Dominique Galloro
Rapporteurs / Rapporteuses : Étienne Le Roy, Piero-Dominique Galloro

Résumé

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Cette thèse aborde l’évolution de la famille dans le contexte africain en général et en République du Cameroun en particulier à travers le handicap. La famille ne peut plus gérer le handicap dans la sphère privée. Le changement structurel constaté au travers des aspirations et des représentations sociales des acteurs sur la gestion du handicap suscite des réformes institutionnelles. Ainsi, le handicap de par ses aspirations crée une dynamique sociale permettant alors la cohabitation et la coexistence des deux systèmes de prise en charge à savoir : « tradition et modernité ». L’on voit la famille transférer la problématique du handicap de la sphère privée à la sphère publique qu’est l’État. L’analyse situationnelle réalisée dans les dix régions du Cameroun a permis de comprendre la mise en œuvre des pratiques sociales pour l’autonomie et l’épanouissement des personnes handicapées. Ainsi, la gestion de la prise en charge des personnes handicapées introduit un processus de modernisation. Des contradictions et des ambivalences observées traduisent par ailleurs la complexité qui engendre un type de contemporanéité. La construction sociale de l’État laisse à croire que celui-ci ne peut pas gérer le handicap sans la collaboration des familles. La famille devient donc un partenaire de l’État dans le traitement social de la personne handicapée. Cette recherche mène à comprendre comment la famille en tant qu’institution de socialisation et vecteur de cohésion sociale traduit la complexité de sa réalité sociale pour susciter des transformations sociales au travers de la prise en charge des personnes handicapées.