Auteur / Autrice : | Aude Laferrière |
Direction : | Joëlle Gardes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 21/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Soutet |
Examinateurs / Examinatrices : Joëlle Gardes, Laurent Gosselin, Geneviève Salvan |
Mots clés
Résumé
L’incise de citation a mauvaise réputation dans le champ narratif, où elle est pourtant fort utile pour indiquer la source des répliques : elle soulève de nombreuses polémiques, tant sur le plan de la théorie que de la pratique. Peu traitée par les études grammaticales, elle est souvent fustigée par les discours normatifs dès qu’elle s’écarte du prototypique dit-il, au nom de transgressions de certaines règles syntaxiques et logiques, décourageant les auteurs qui déplorent sa monotonie de la déjouer par des variations distributives et lexicales. Ce travail vise à exposer les difficultés analytiques soulevées par cette forme, qui voit bon nombre de ses réalisations rejetées comme incorrectes, et à s’interroger sur les fondements de tels jugements. Le parcours diachronique d’un vaste corpus narratif invite à reconsidérer sa monotonie, en rendant compte de son histoire, qui est celle d’une diversification formelle et fonctionnelle : bien plus que simple escorte du dialogue qui se contenterait d’en indiquer les actants, elle possède de nombreux rôles textuels qui font d’elle un enjeu narratorial et esthétique.