Thèse soutenue

Clergé paroissial et changement religieux dans l’archidiocèse de Prague du Concile de Trente à la fin du XVIIe siècle
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Nicolas Richard
Direction : Olivier ChalineMartin Nejedlý
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Soutenance le 09/12/2013
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Univerzita Karlova (Prague)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche sur l’histoire d’Europe centrale (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alain Tallon
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Chaline, Martin Nejedlý, Alessandro Catalano, Ivana Čornejová, Alexander Koller

Résumé

FR  |  
EN

Le changement religieux que connaît la Bohême au XVIIe siècle est sans équivalent à l’époque : un royaume tout entier, où les fidèles de Rome n’étaient que très minoritaires, bascule dans le camp catholique. Ce phénomène est examiné dans cette thèse sous son aspect concret : la façon dont le paroissien de l’archidiocèse de Prague a pu le vivre, ce qui a amené à l’étude de l’action du clergé paroissial. La stratégie de conversion mise en place au lendemain des discussions du concile de Trente sur la concession du calice a généralisé dans les paroisses de Bohême une situation de flou confessionnel, mais il faut attendre la victoire catholique de la Montagne Blanche pour que Rome consente enfin, pour des raisons pastorales, à modifier sa position. La réforme que connaît le royaume au moment de la guerre de Trente ans trouve ses origines dans l’élan missionnaire catholique du début du XVIIe et les théories théologico-politiques du temps. Elle est fortement marquée par l’empreinte de la guerre, qui a joué en outre un rôle de catalyseur alors que les autorités politique et religieuse défaillaient. Les régnicoles, dont le catholicisme est à l’origine souvent purement formel, se l’approprient peu à peu dans le courant du XVIIe siècle. La mort de la dernière génération ayant connu une autre situation religieuse dans les années 1670, l’essor de la ferveur à la fin du siècle vont de pair avec la naissance du danger hérétique, maintenant que l’hérésie a cessé de faire partie du quotidien, désormais rythmé par une vie liturgique et sacramentelle ayant son caractère propre.