Thèse soutenue

La mémoire et l’imaginaire dans les romans de Dickens de 1840 à 1870
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Auteur / Autrice : Sabeur Hamdi
Direction : Alain Jumeau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 12/01/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Odile Boucher-Rivalain
Examinateurs / Examinatrices : Alain Jumeau, Laurent Bury, Sara Thornton, Nathalie Vanfasse

Mots clés

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Résumé

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Dickens formule un projet de la mémoire qui s’étend sur plusieurs de ses romans publiés entre 1840 et1870. Cette dimension de son œuvre se place entre les deux pôles de la memoria – une forme institutionnalisée de la mémoire technique chez les classiques et les médiévaux – et une mémoire subjective, proustienne. Les romans étudiés s’articulent autour d’une mise en scène de cette combinaison à travers laquelle les deux sujets de l’individu et de la société sont liés aux thèmes de la Loi, du savoir, et du désir. Ils sont autant de « livres de la mémoire » qui font système de l’univers psychique et social représentés en mettant en œuvre les outils métaphoriques et logiques propres à l’art et aux phénomènes mnémoniques.Cependant, ce système de la mémoire correspond aussi bien à ce qui organise les données du réel qu’à ce qui les perturbe. Ainsi, il constitue une manière de représenter tant l’effort de symbolisation que ce qui l’entrave, le subvertit ou le pervertit. Les personnages du roman sont pris entre les deux pôles de l’ordre et de la discipline, d’un côté, et du choc traumatique qui sème le chaos, de l’autre. L’évolution de ce parcours de la représentation correspond à la poursuite du processus de subjectivation que les personnages de Dickens traversent, allant du premier moment de la sujétion à la Loi symbolique au dernier moment de l’accès au savoir ou à la vérité, une révolution subjective.