Thèse soutenue

Le populisme comme matrice de la politique extérieure : Le cas du Venezuela.
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Auteur / Autrice : Adeline Joffres
Direction : Jean-Michel Blanquer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 05/12/2013
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Interuniversitaire sur l'Amérique Latine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Olivier Compagnon
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Compagnon, Alexandra Goujon, Laurence Whitehead, Thomas Lindemann, Yves Saint-Geours

Résumé

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Cette thèse a pour objet les corrélations existant entre le leadership charismatique populiste et la politique extérieure vénézuélienne alors que, traditionnellement, ces deux objets sont considérés indépendamment l’un de l’autre. L’étude géo-historique de la construction de l’État-Nation vénézuélien aux XIXe et début du XXe siècles explique celle d’une « identité de corps ». L’État précède la Nation qui se construit par le conflit externe et la reconnaissance mutuelle, à la faveur de leaderships politiques dominants (personnalistes et/ou autoritaires) et, pour surmonter le traumatisme suscité par ces conflits et l’échec du projet supranational réunificateur (Grande Colombie), de représentations politiques mythifiantes du peuple et du pouvoir. Ce processus présage le façonnage d’une matrice populiste du politique ayant vocation à compléter cette identité en prolongeant l’interpellation du peuple, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce travail se focalise alors sur les mécanismes de construction et de routinisation du leadership charismatique populiste d’Hugo Chávez Frías et étudie les canaux de diffusion et de globalisation de ce type de leadership qui sont aussi ceux de la diplomatie multiple « bolivarienne ». Ainsi, le peuple n’est plus seulement un groupement de nationaux vénézuéliens mais une communauté « bolivarienne » plus élargie. Le populisme n’est plus envisagé comme un moment ni comme s’exprimant exclusivement sur le territoire national, mais comme un système global qui alimente autant qu’il se nourrit de l’autre et de l’extérieur. La politique extérieure peut alors être analysée sous l’angle d’une politique transnationalisée.