Thèse soutenue

Théorie et esthétiques de la métaphore : la métaphore et son soupçon, entre correspondances et dissemblances, métaphores linguistiques et iconiques
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Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Renault
Direction : Jacques Aumont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 27/06/2013
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jacques Gerstenkorn
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Aumont, Jacques Gerstenkorn, Marc Vernet, Guillaume Soulez

Mots clés

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Résumé

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Il faut reprendre à nouveaux frais la question de la métaphore, (re)définir les contours de la figure d'analogie, pour la sortir de la confusion où l'ont jetée la coupure instituée avec la comparaison et, plus largement, sa théorisation comme substitution d'un mot à un autre, mais aussi pour mettre à l'épreuve la notion de métaphore au cinéma. Il s'agit donc de questionner l'unité du « processus métaphorique », de trouver le bon niveau permettant de rendre compte de ses pouvoirs, de sa dynamique, et pour cela de refuser l'approche mutilante, sans cesse renaissante, de la rhétorique traditionnelle aussi bien que celles qui diluent sa richesse dans les mécanismes de l'inconscient ou les processus interprétatifs des seuls lecteurs ou spectateurs. La métaphore fait alors apparaître des traits qui indiquent à quel point il est légitime de discerner des formes iconiques à côté des formes linguistiques : elle peut notamment être comprise comme un montage d'expériences, de situations éprouvées, au moins fictivement. Pour arriver à cette conception de la métaphore comme dialogue entre séries d'objets de pensée, comme prédication paradoxale, il paraît nécessaire de renverser l'approche traditionnelle qui consiste à faire de la métaphore conventionnelle le modèle de la théorie, et de la métaphore vive un cas particulier, mais aussi d'interroger les liens entre métaphore, symbole et concept et de souligner comment, depuis Aristote, le modèle proportionnel, authentiquement analogique, est systématiquement écrasé par le modèle sémiotique. Ainsi rénovée, cette conception de la métaphore apparaît fructueuse pour l'analyse des œuvres, comme La Ligne Générale d'Eisenstein.