Thèse soutenue

Le deuil inachevé : la commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 en France dans l'entre-deux-guerres

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Auteur / Autrice : Christina Theodosiou
Direction : Christophe Charle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 06/12/2013
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Jury : Président / Présidente : Antoine Prost
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Charle
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Chanet, Ivan Jablonka

Résumé

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L'objectif de cette thèse consiste à interroger le sens du culte commémoratif de la Grande Guerre en mettant l’accent sur l’articulation entre le temps du souvenir et le temps du deuil. La commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 est alors comprise. d'une part, comme un processus social dynamique et évolutif qui a principalement fait surgir deux récits dominant voués à la conceptualisation de la mort féconde sur le champ de bataille et à la création de l'image de sol ainsi que celle de l'ennemi et, d'autre part, comme un rite de reconnaissance qui s'adresse aux vivants pour consoler leur souffrance de la perte en lui accordant du sens. Il est surtout question de mesurer l'influence du présent dans le sens que la société de l'après-guerre a prêté à l’anniversaire du 11 novembre, ainsi que dans la façon dont celle-là a perçu son passé, a réactualisé le paradigme de ses morts et a anticipé son futur. Cela implique également de poursuivre les itinéraires des concepts et des valeurs à travers lesquels la guerre et la mort héroïque au combat ont été interprétées, représentées et évoquées par ses contemporains. Il s'agit enfin de réfléchir sur la capacité d'une société endeuillée à s'adapter à la perte, à se détacher de son passé traumatique et à se réconcilier avec elle-même ainsi qu' avec les autres.