Thèse soutenue

Infortunes de l'art écologique américain depuis les années 1960 : proposition d'une réhabilitation critique

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Auteur / Autrice : Bénédicte Ramade
Direction : Jacinto Lageira
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et sciences de l'art. Esthétique
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut ACTE (Paris2012-...)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Catherine Larrère, Joëlle Zask, Yves Figueiredo, Jean-Philippe Uzel

Résumé

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L'Art écologique est un mouvement né dans les années 1960 aux Etats-Unis dont l'appellation a été instituée tardivement en 1992 par "Fragile Ecologies", une exposition oraganisée au Queens Museum. La conception fonctionnaliste du rôle de l'art au service de l'écologie a jusqu'ici été minorée et indexée à d'autres courants contemporains - de l'"Earth art" à l'art public "New Genre" - dans la plupart des productions intellectuelles consacrées. Cette étude propose d'analyser la méprise critique et l'infortune de ce mouvement, mettant en évidence la nécessité de sortir du strict cadre de l'histoire de l'art. Mis en perspective avec l'histoire de l'environnementalisme américain dont les premières heures au 19e siècle ont été favorisées par l'activation de pratiques artistiques pour sensibiliser des politiciens et la population à la protection de la nature, l'Art écologique acquiert une assise historique inédite. A partir de ce nouveau récit circonstancié et l'examen attentif de l'engouement sociétal et politique pour l'écologie, il a été possible de mesurer les effets délétères paradoxaux de ce contexte. Malgré leur singularité, les approches opératives réalisées dans les années 1980 n'ont jamais été reconnues comme avant-gardistes puisque assujetties à d'autres courants artistiques fondateurs. Or, recontextualisées dans le cadre environnemntaliste et sociétal, elles démontrent un fort potentiel esthétique. Sans vouloir verser dans une mission apologétique, la proposition de cette thèse est de réhabiliter cet art qui a su résister à la face médiatique et naturaliste de l'écologie pour mieux interroger ses devoirs et ses compétences mis au service de la science écologique.