Thèse soutenue

La fabrique ordinaire du patrimoine : étude de cas en milieu urbain : le quartier de la Libération à Nice
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Auteur / Autrice : Céline Verguet
Direction : Joël Candau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 13/02/2013
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016) - Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitive et Sociale
Jury : Président / Présidente : Monique Jeudy-Ballini
Examinateurs / Examinatrices : Joël Candau, Monique Jeudy-Ballini, Jean-Louis Tornatore, Maria Gravari-Barbas, Thierry Paquot

Mots clés

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Résumé

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: « C’est mon/notre patrimoine », cette expression est caractéristique de la relation que la société actuelle entretien avec le passé. Qu’y a-t-il derrière cette énonciation et la pensée patrimoniale d’aujourd’hui ? Cette étude part de l’idée d’une actualisation du sens de la notion de patrimoine. Elle serait le résultat d’une nouvelle prise en charge par le monde social. Il semble exister une conception patrimoniale partagée par les personnes ordinaires sur laquelle elles fondent leur compétence « profane » à caractériser des objets de l’espace urbain. Chacun fabrique du patrimoine dans le quotidien de son rapport au petit monde qui l’entoure et, ainsi, lui donne sens. Ces bricolages sont des pratiques qui se différencient de la patrimonialisation en ce qu’ils ne relèvent pas des institutions. Les expressions d’une telle fabrique ont été observées auprès des pratiquants du quartier de la Libération à Nice, dans le moment propice d’un projet d’aménagement, sur fond de conflit patrimonial. Il a fallu dépasser les mobilisations pour accéder à la conception patrimoniale ordinaire et la saisir à partir de différents processus, à la charnière entre vision du monde et acte quotidien d’habiter. D’abord, celui de la représentation spatiale et temporelle du quartier propre à l’expérience que chacun en fait. Puis celui de la démonstration du caractère patrimonial de certains éléments par le biais de l’authentification et du plaidoyer. Enfin, celui de l’épreuve c'est-à-dire d’un ressenti patrimonial conduisant à qualifier des objets de l’environnement immédiat. Désormais le patrimoine de l’homme ordinaire se caractérise par la conscience de la signification qu’il a appris à lui donner.