Thèse soutenue

Systématique et Evolution du genre Psychotria (Rubiaceæ) en Nouvelle-Calédonie, adaptation aux terrains ultramafiques
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Auteur / Autrice : Laure Barrabé
Direction : Laurent MaggiaJérôme Munzinger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes-Populations-Interactions
Date : Soutenance le 27/03/2013
Etablissement(s) : Nouvelle Calédonie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (France) - Amélioration Génétique et Adaptation des Plantes Méditerranéeennes et Tropicales
Institut : Institut de recherche pour le développement (France). Centre de Nouméa - Nouvelle-Calédonie. Institut Agronomique Calédonien

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La Nouvelle-Calédonie est un archipel du Pacifique Sud-Ouest. Sa flore est riche, unique, et dysharmonique. L’origine temporelle et géographique de cette flore constitue une des problématiques majeures des botanistes. Une étude systématique a été menée sur le genre Psychotria (Rubiaceae), et ses genres alliés (clade Psychotrieae-Palicoureeae), afin de comprendre les modes d’établissement et de diversification des plantes dans l’archipel. Les deux tribus comportent 86 espèces néo-calédoniennes réparties entre les genres Geophila (une espèce), Margaritopsis (quatre espèces) et Psychotria (81 espèces). L’étude taxonomique a permis de déterminer pour chacun d’eux les noms d’espèces valides, et d’identifier 26 espèces nouvelles de Psychotria et Margaritopsis. Neuf combinaisons et noms spécifiques nouveaux sont proposés.La Nouvelle-Calédonie a été colonisée au moins quatre fois par les Psychotrieae-Palicoureeae. Bien que leurs arrivées soient simultanées durant le Néogène, ces quatre lignées ont des histoires évolutives différentes à mettre en lien avec leurs modes propres d’établissement et de diversification. Le genre Geophila n’a pas diversifié. Les Margaritopsis ont eu une diversification modeste, à l’image des autres espèces des îles du Pacifique. Les Psychotria clade NC1 constituent une lignée relique, ayant probablement subit une extinction, et qui se serait uniquement maintenue dans les maquis miniers. Les Psychotria cladeNC2 constituent la plus large, jeune et rapide radiation de plantes de la Nouvelle-Calédonie, probablement originaire des forêts humides d’Australie.Le clade NC2 est en pleine expansion évolutive. Il est constitué de 12 lignées internes. Sa capacité à tolérer les substrats ultramafiques, acquise avant son arrivée dans l’archipel, a favorisé son établissement local. Sa large diversité a probablement différentes origines : une labilité vis-à-vis de la nature des substrats géologiques, des changements éventuels de pollinisateurs, un changement de niche écologique amorcé, lié à l’acquisition d’adaptations à la sécheresse et à l’avènement d’un climat plus aride en Nouvelle-Calédonie durant le Pliocène.