Thèse soutenue

Les zones humides d'Albanie : transmission des normes internationales et européennes en matière environnementale en Albanie et dans les Balkans occidentaux. Le cas de cinq zones humides : Shkodra, Karavasta, Narta, Butrinti et Prespa

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Auteur / Autrice : Anila Shallari
Direction : Jean-Marie MiossecSulejman Sulce
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie et Aménagement de l’espace
Date : Soutenance le 19/11/2013
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Gouvernance- Risque- Environnement- Développement. Dynamiques sociétales et gestion des territoires / GRED
Jury : Président / Présidente : Alain Miossec
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Miossec, Sulejman Sulce, Alain Miossec, Lydie Goeldner-Gianella, Nacima Baron-Yellès, François Lerin, Laurent Chazée
Rapporteurs / Rapporteuses : Lydie Goeldner-Gianella, Nacima Baron-Yellès

Mots clés

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Résumé

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Ce travail analyse l'internationalisation de la protection environnementale sur cinq zones humides majeures d'Albanie. De par leur géographie et leur situation sur des corridors biologiques, ces zones accueillent une importante biodiversité. Trois d'entre elles sont inscrites à la convention Ramsar. Les grandes plaines littorales d'Albanie étaient naguère très marécageuses, favorables au développement de la biodiversité, d'autant plus qu'elles étaient peu peuplées, car le peuple albanais vivait d'élevage dans les montagnes. L'arrivée des communistes au pouvoir a provoqué un bouleversement des valeurs, exaltant les vertus de ces plaines littorales délaissées. Leur assèchement et leur mise en culture provoqua la disparition des espaces-tampons et des bouleversements des équilibres physico-chimiques des eaux des zones humides, notamment de la salinité de l'eau. L'introduction d'espèces allochtones pour la pêche, les pollutions agricoles et industrielles, le colmatage de chenaux par l'afflux de sédiments liés à la mise à nu des sols, furent autant de conséquences des pratiques agraires durant le communisme. L'ouverture au monde en 1991 provoque la multiplication des acteurs sur les zones humides, et la formation de systèmes géographiques singuliers nés de ces jeux d'acteurs. Les pressions agricoles sont en recul, mais les acteurs locaux exploitent les ressources sauvages parfois sans contrôle. Les acteurs globaux jouent à la fois sur l'attrait de l'Albanie comme pays à faible taux de main-d'oeuvre et à la situation stratégique sur les chemins énergétiques. Les institutions internationales poussent à la création de zones protégées sur les wetlands afin de s'approprier les questions de biodiversité et réunir des segments cassés de corridors biologiques, que l'Etat encourage comme autant de manières d'avancer ses pions sur l'échiquier diplomatique. [etc.]