Thèse soutenue

Comment conjuguer le présent du verbe "être" ? Approche anthropologique et didactique d'une situation pédagogique complexe à travers l'enseignement d'une langue étrangère : le cas d'une école insulaire en Grèce

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Auteur / Autrice : Kanella Menouti
Direction : Jean-Marie Prieur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 07/12/2013
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de linguistique diachronique, de sociolinguistique et de didactique des langues
Jury : Président / Présidente : Patrick Anderson
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Prieur, Patrick Anderson, Jean-Gérard Lapacherie, Gisèle Pierra
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Anderson, Jean-Gérard Lapacherie

Résumé

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À partir du constat d’une absence d’apprentissage accusée de la part des élèves de français d’un collège insulaire grec, cette recherche tend à problématiser la relation qui existe entre la notion d’« apprenant » de français dans le Programme officiel et l’ « élève réel ». Le premier est constitué par le biais d’un discours disciplinaire revendiquant la modernisation du système éducatif par l’existence d’une dogmatique communicative : il s’agit d’un apprenant générique, entretenant une relation fonctionnelle avec la langue, actif dans son apprentissage, acteur dans toute situation de communication étrangère. Pour comprendre le deuxième, il faut l’observer en situation et dans ses interactions avec l’institution, il faut écouter sa parole : parole balbutiante d’un élève qui se cherche à la marge de l’apprentissage, parole d’un simulacre d’élève. Concevoir l’enseignement et l’apprentissage du français acquiert, dans ce contexte, des significations particulières. Le français, par sa qualité de langue « étrangère », pourrait constituer l’espace symbolique d’un devenir élève, d’un élève qui s’inscrit dans l’apprentissage par l’émergence de sa parole subjective. A condition que l’enseignant envisage l’élève au-delà de l’apprenant programmatique en s’impliquant lui même en tant que sujet dans la relation à tisser entre discours disciplinaire et pratiques de terrain. Assumer et exprimer le passage de la négativité de l’apprentissage de l’élève à l’émergence de l’apprenant réel marque sa prise en compte en tant que sujet par la pratique d’enseignement.