Auteur / Autrice : | Pierre Schramm |
Direction : | Jean-François Le Maréchal, Michael Hammond |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 19/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 en cotutelle avec University of Warwick (Coventry, Royaume-Uni) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Interactions, corpus, apprentissage, representations |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Sensevy |
Examinateurs / Examinatrices : Jenni Ingram, Laurent Veillard, Karine Bécu-Robinault |
Mots clés
Résumé
Ce travail comporte un aperçu de la théorie des positionnements, la construction d’une méthodologie adaptée à l’analyse des interactions, et l’application de cette méthodologie aux interactions de classe.Celle-ci est réalisée à partir de transcriptions d’enregistrements audio-vidéo de 15 heures de leçons en mathématiques et en physique/sciences en Angleterre et en France. Les élèves avaient entre 11 et 12 ans. Ces transcriptions sont divisées en épisodes, c’est-à-dire en unités cohérentes quant à leur thème et à leur enjeu. Puis, chaque épisode est codé selon les comportements observés pour le professeur. Les catégories de comportement trouvées pour l’interaction plénière de classe sont comparables à celles trouvées par d’autres travaux de recherche sur le travail en groupe. Une analyse réalisée afin de déterminer les types de comportement (considérés en tant que droits et devoirs) qui apparaissent simultanément indique que deux droits apparaissent souvent simultanément : poser une question scientifique et valider une proposition. Ceci est cohérent avec les résultats d’autres travaux de recherche, qui indiquent la prédominance des séquences IRE/IRF.Une étude de la fréquence de ces comportements met en évidence la rareté d’affirmations indépendantes par le professeur. Une analyse des épisodes qui contiennent de telles affirmations indique que le professeur n’introduit de nouveaux éléments en se reposant sur sa propre autorité que dans des cas particuliers : (a) suite à l’erreur d’un élève, auquel cas l’affirmation se limite à expliquer l’erreur, (b) suite à la question d’un élève, ou (c) suite à l’affirmation non invitée d’un élève. Les contenus introduits de cette manière semblent être considérés légitimes plus longtemps que ceux qui sont introduits en faisant référence à une source officielle.Les conséquences de ces résultats sont abordées : il semble désormais nécessaire de considérer l’agence des élèves lors de futurs travaux de recherche ; et il est possible qu’un style d’enseignement magistral puisse bénéficier à l’apprentissage.